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Enchères 10 mai 2023 Vente Bokor, tableaux contemporains et modernes - Paris

Enchérissez sur la liste des lots Oger - Blanchet : 10 mai 2023 - <p>Miklos BOKOR (1927-2019)<span class="ql-cursor"></span></p><p>Une vente rétrospective</p><p><br></p><p>VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES</p><p>Le mercredi 10 mai 2023 à 14 h 30</p><p><br></p><p>Expositions publiques :</p><p>Mardi 9 mai de 11 h à 18 heures</p><p>Mercredi 10 mai de 11 h à 12 heures</p><p><br></p><p><br></p><p>Hôtel Drouot salle 10</p><p>9, rue Drouot à Paris IXe</p><p><br></p><p>Responsable de vente</p><p>Anna GÓRSKA</p><p>01 42 46 96 82</p><p>gorska@ogerblanchet.fr</p><p><br></p><p>AVERTISSEMENT</p><p>L’état des oeuvres présentées dans ce catalogue n’est pas précisé,</p><p>dans la mesure où des rapports de condition sont disponibles sur simple demande.</p><p>Miklos Bokor utilisait le papier népalais et le papier mince comme support de ses dessins</p><p>mais aussi comme une partie importante de l’oeuvre.</p><p>Conformément à la technique utilisée, les bords du papier sont irréguliers.</p><p>On y retrouve des éléments de végétation, des déchirures intentionnelles et parfois des perforations,</p><p>faisant partie intégrante de l’œuvre et ne constituant pas une altération.</p><p><br></p><p><br></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">Miklos Bokor est un peintre paysagiste. Falaises, parois rocheuses, éboulis, reflets dans l’eau comptent parmi les thèmes préférés de l’artiste. Ce lien avec la nature, il le possède dès son adolescence : il veut d’abord être biologiste et « étudier les sucres, les cyanides et les anticyanides vecteurs de la coloration des feuilles à l’automne ». Son père, banquier, rêve qu’il devienne le peintre qu’il n’a pas</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">pu être.</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">Né en 1927 ce n’est qu’à son retour des camps de concentration nazis qu’il commence à dessiner : d’abord les hommes et les femmes qui l’entourent, puis la nature, les arbres, les champs, les lacs : « je passais la plupart de mon temps dans la grande plaine hongroise. Sur mon vélo, il y avait deux sacoches, l’une contenant des rechanges de linge, l’autre, les crayons, les cartons de papier et des boîtes de pastel ».</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">A Paris, où il s’établit Place du Panthéon dans les années 1960, s’affirme son émerveillement devant une nature et un environnement différent : les jeux de lumière sur les murs et les arbres du lycée Henri IV dont il fait une série capitale dans son œuvre, le brun-orangé d’une feuille que dore le soleil d’automne à Paris.</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">C’est surtout, sur les rives de la Dordogne, aux Diablerets ou dans le Lötschenthal en Suisse qu’il poursuit ses pérégrinations à la recherche des splendeurs du monde. Il se fait le chantre de la nature « brute » : falaises, rochers, glaciers, torrents, éboulis…, comme si cette beauté tellurique pouvait dissoudre à jamais son terrible passé.</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">Miklos Bokor est aussi le peintre de la sensation, de l’instantanéité, du moment fugitif d’un reflet, d’une ombre, d’un effet de transparence. A rebours d’un Anselm Kiefer qui peut recouvrir ses toiles d’une couche de près de 40 centimètres faite de sable, de glaise, de paille, de cendre, de fougères…, Miklos Bokor utilise la peinture à l’eau sur du papier du Népal ou du papier de riz, propices à la métamorphose et à la fluidité de la représentation. Il a une relation toute particulière à la trace que l’on peut laisser sur la feuille, cette surface accueillante où tout peut s’exprimer facilement.</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">En revanche, pour peindre l’indicible, l’horreur des camps, il se confronte à la toile, au grand format : il la casse, la jugule avec un fond, il lutte avec la matière. Comme Zoran Music (1909-2005), son ami peintre , déporté à Dachau, il est animé du devoir de témoigner et de trouver un sens à l’enfer qu’ils ont vécu : ce sera Nous ne sommes pas les derniers pour Music, les dessins « au bistre » du délire de l’homme, les fresques de l’église de Maraden et les immenses toiles peintes durant les années 2000 pour Bokor. Unanimement reconnue par les critiques et exposée à de nombreuses reprises, étudiée lors d’un colloque à l’ INHA en 2009, l’œuvre de Miklos Bokor est singulière, se prêtant mal à une classification au sein des courants artistiques.</span></p><p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgba(0, 0, 0, 0.87);">Pourtant, ainsi que l’écrit le poète Yves Bonnefoy, l’un de ses plus fidèles admirateur : « Sans que l’époque l’ait beaucoup remarquée, l’œuvre de Miklos Bokor s’est développée à Paris depuis les années 50, d’emblée caractérisée par la qualité, vite par l’ampleur ; et, elle est désormais une de ces créations dont les amateurs s’étonnent un jour de ne pas les avoir reconnues plus tôt, à moins qu’ils ne se persuadent alors qu’ils les ont sues dès la première heure ».</span></p> Salle 10 - Hôtel Drouot - Paris

Vente Bokor, tableaux contemporains et modernes

mercredi 10 mai 2023 - 14:30 (CEST) - Live
Salle 10 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Oger - Blanchet
Vente Bokor, tableaux contemporains et modernes
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