Ventes à venir

Première d’une série de trois, cette vente verra les bijoux côtoyer les arts asiatiques ou les tapis. Parmi les premiers, une rivière de 62 diamants taille ancienne retenant un pendentif serti en son centre d’un saphir du Sri Lanka (4,20 ct) dans un entourage de diamants, requerra 31 200/39 000 CHF. Une bague en platine arborant un diamant octogonal de 2,50 ct (D, VS1), flanqué de deux autres taille baguette, se glissera au doigt pour 16 000/20 000 CHF. On retiendra aussi une broche pendentif composée d’une opale blanche de forme rhombe et d’un poids de 140 ct, décorée latéralement de 16 brillants (8 000/10 000 CHF). L’Asie est quant à elle représentée par un grand pot en porcelaine de Chine peinte en bleu sous glaçure foncée, période Ming, surmonté d’un couvercle en bronze à la prise figurant un shishi (8 000/10 000 CHF). Enfin, un tapis en soie de Ghom, travail de la Perse centrale vers 1970, déploiera 4 800/6 000 CHF.

Le deuxième jour, le jeudi 30 mai, met en vedette la peinture ancienne et les nouveaux maîtres. Au plus haut, un tableau en tissage de soie du testament de Frédéric Guillaume II par Jacob Abraham Meyer Seiden, dans un cadre en bois doré de Karl Friedrich Schinkel, est évalué 50 000 €. Moyennant 25 000 €, on aura le choix entre Paysage forestier avec staff profane , une huile sur bois vers 1608-1613 par Denys Van Alsloot, une Vue de Cochem avec le château impérial : marché animé sur les rives de la Moselle , 1868, de François Carabain, ou encore Lueur du matin sur le port de Constantinople , une huile sur toile attribuée à Aïvazovski. Une fois n’est pas coutume, Rembrandt Bugatti ne signe pas une sculpture mais une huile sur bois Il parco di Milano , signée et dédicacée à son ami Fontana en 1915 (24 000 €).

Montres et bijoux ne seront pas les moindres des lots de cette vente éclectique. On débutera par une Rolex du modèle « Submariner Date », au boîtier en acier (diam. 40 mm), à porter en échange de 8 000/10 000 €. Une Jaeger-LeCoultre « Grande Reverso GMT Day/Night », montre à boîtier également en acier et cadran argent, devrait suivre pour 7 000/8 000 €. Un bracelet Cartier « Love », en or jaune et au tournevis en métal doré, signé « Cartier et Aldo Cipullo », daté 1970, sera convoité pour 6 000/8 000 €. À 3 000/5 000 € se profilera ensuite pour la sculpture une Panthère marchant d'après un modèle de Maurice Prost, épreuve en bronze à patine brune. Pour la même somme, on gagnera la Chine à travers deux lots : le premier est une paire de supports de porte en pierre en forme de tambour, de la fin du XIX e siècle, et le second une statuette figurant Hayagriva à trois têtes et six bras, du XVIII e ou XIX e siècle, en alliage de cuivre.

De nombreuses bouteilles anciennes occuperont ce sommaire. Les années 1970 seront particulièrement bien représentées, à l'image de deux hermitages Jean-Louis Chave de 1978, provenant de la cave de Mme P. à Orléans (1 800/2 000 €), ou encore de neuf château-latour 1978, de même provenance (1 350/1 620 €). Les amateurs auront le choix entre plusieurs grands crus bordelais : six lafite-rothschild 1976 seront négociés à 1 200/1 500 € et un petrus 1987, à 900/1 000 €. Notons encore la présence de vins ligériens de grands domaines et millésimes, mais aussi de grandes cuvées du Rhône, de Champagne et de Bourgogne en blanc. 

Un pistolet P38 semi-automatique allemand, datant de la Seconde Guerre mondiale (300/400 €), côtoiera dans ce sommaire des coiffes militaires notamment prussiennes, des uniformes ainsi que des armes à feu et blanches.

La collection du libraire et galeriste Bernard Gheebrant et de son épouse Jacqueline, tous deux fondateurs de la libraire « La Hune », prend le chemin des enchères. Le premier jour mettra un grand nombre de dessins à l’honneur, à commencer par un Portrait de Jean Arp , à huile et crayon gras sur papier froissé par Hans Bellmer (80 000/120 000 €). Il est suivi de près par Chevalier de faim et de soif , une gouache et encre sur papier signée Jean Dubuffet (60 000/90 000 €). De Marcel Duchamp, un Autoportrait de profil (1959), soit une découpe sur film signée « Marcel déchiravit » sur une pièce de papier scotchée, ferme le podium à 20 000/30 000 €. Une édition originale de 1925 chez Stock de L’Ange Heurtebise par Jean Cocteau, n°10/25, se monnaiera 6 000/9 000 €. Le frontispice, une rayographie de Man Ray, est exceptionnellement signé par lui.

Si la vedette reviendra à une bague en platine ornée d'un diamant coussin de 3,03 ct, de couleur I et pureté VS2 en serti griffes (10 000/12 000 €), nous attirerons également votre attention sur une tapisserie flamande dite « à feuilles de chou » ou « feuilles d'aristoloche » en laine et soie, probablement issue d'un travail de la manufacture d'Enghien en Région wallonne vers 1580 (4 000/6 000 €). On remarquera aussi une montre savonnette de poche de la maiosn Cartier extra-plate en or jaune, de 1910-1920 (1 500/2 000 €).

Parmi les lots les mieux cotés à Lyon figureront un ensemble d'archives Dumeix-Berthaud du château de Gergy du XIV e au XIX e siècle (6 000/8 000 €) ou encore une lettre autographe de Nicolas de Condorcet, destinée à Turgot et datée du 22 juillet 1772 : cette missive, portant sur la théorie chimique du phlogistique, a été publiée dans la Correspondance inédite de Condorcet et de Turgot 1770-1779 (5 000/6 000 €). Pour les amateurs de l'œuvre de Victor Vasarely, on remarque un manuscrit autographe dans lequel il réfléchit à l'intégration du travail artistique dans l'espace urbain, avec sa fameuse phrase « l'art doit descendre dans la rue » (3 000/4 000 €). 

Les amateurs de transformations seront séduits par un collier en or centré d’une broche, dont l’émeraude octogonale à pans, encadrée de diamants, retient un pendentif goutte également serti d’une émeraude. Pampille et broche se séparent sur ce travail de la seconde moitié du XIX e siècle (30 000/40 000 €). René Boivin sera doublement célébré : par une paire de clips « S » en or gris et platine, dont les deux rubans sertis de diamants ont été dessinés par Suzanne Belperron dans les années 1940 (18 000/25 000 €), et une broche en forme de grenade imaginée par Juliette Moutard la décennie suivante, dont l’écorce d’or est fendue pour laisser paraître les grains de diamants (8 000/12 000 €). Les montres se joindront au programme.

Réalisée dans le cadre de la 6 e édition du Royal Jump de Bertichères, cette vente aux enchères se concentrera sur le thème du cheval dans l'art. Nous mettrons ainsi en avant aussi bien une rare table de jeu de boule, à décor en marqueterie de chevaux de course (10 000/15 000 €), qu'une toile de Jules Jacques Veyrassat, Le Passage du bac (1 200/1 500 €). Sans oublier une paire de coupes couvertes en argent, aux prises en forme de griffons et de dauphins, réalisées par Falize et inscrites « Prix du Gladiateur 1895 » (6 000/8 000 €).

Les livres et l’art de la table sont à l’honneur de cette deuxième vacation, qui met en vedette un cabinet de voyage fabriqué à Nuremberg au XVII e siècle (16 000/20 000 CHF). La sobriété de son extérieur en frêne et noyer ne laisse rien deviner de la richesse de la marqueterie polychrome intérieure, dessinant des motifs d’architecture et des rinceaux feuillagés. Les amateurs d’instruments se tourneront vers une flûte traversière de la maison londonienne Randall & Co. En or jaune, gravée d’armoiries – probablement celles de la famille Clifton of Lytham Hall – et datant du XIX e siècle, elle se laissera jouer en échange de 12 000/15 000 CHF. On retiendra également une coupe en or ornée de cabochons de rubis disposés en spirale, fabriquée à Cologne au XX e siècle (8 000/10 000 CHF), ou encore un important centre de table en argent doré, à la marque de Jean-Baptiste-Claude Odiot (4 000/5 000 CHF). À la forme d’une coupe supportée par trois sphinges, il fait partie du service Branicki, commandé à l’orfèvre en 1819.

Place à l’art moderne et contemporain avec une sélection de nombreux dessins et peintures d’artistes allemands, dont les estimations varient entre 250 et 800 €.

Le vendredi 31 mai, pas moins de 400 originaux de bande dessinée prendront le chemin des enchères, à l’image du dessin d’un bloc de gratte-ciel exécuté par Nicolas de Crécy (2 000/3 000 €), ou du portrait en couleurs d’Ariane de Troïl, héroïne de la série Plume aux vents et de son épisode « L'oiseau-tonnerre ». Une œuvre d’André Julliard pour un dessin reproduit en ex-libris par la librairie Super-Héros en 2000 requerra par ailleurs la même estimation. Le samedi 1 er juin dispersera deux collections, et la matinée proposera dédicaces et dessins originaux, avant que l’après-midi enchaîne sur des sérigraphies, des objets et des tirages spéciaux. Les amateurs auront rendez-vous avec Spirou, Gaston, Franquin ou encore Jijé. Raymond Macherot sera également au rendez-vous, et les amateurs prévoiront environ 700 € pour son dessin en couleurs sur feuille libre de Sibylline et Minimum. L’école franco-belge aura Tintin pour héros. Pol Vandromme, premier journaliste à lui avoir consacré un livre, s’est vu dédicacer ses aventures du Tibet (8 000/10 000 €). « Vous, vous êtes lequel ? Moi je suis l’autre »… dédicacé par Uderzo, le duo Astérix et Obélix rejouera le gag de leurs créateurs sur un grand dessin (1 000/3 000 €).

Une vingtaine de monnaies modernes (françaises pour l'essentiel, est. 200 à 2 000 €) ouvrent l'après-midi et sont accompagnées d'une médaille d'or du Concours d'Automobiles des jeux Olympiques de Paris 1900. De forme rectangulaire, elle représente sur une face la victoire ailée, sur l'autre un athlète dans le style antique. Elle est l'œuvre de Frédéric-Charles-Victor de Vernon et est estimée 5 000/7 000 €. Sans surprise, ou presque, le lot le plus prisé devrait être un solitaire en or jaune sertissant un diamant de taille ancienne de forme coussin (7,60 ct, 12 000/15 000 €), mais pourrait partager la plus haute marche du podium avec une bague (en platine), ornée d'un diamant (rectangulaire, à pans coupés, 3,29 ct), au poinçon de l'atelier Mellerio (même estimation). Travail français vers 1820, un bracelet articulé en or jaune centré d'une améthyste, épaulée de diamants de taille ancienne, est annoncé à 8 000/12 000 €, quand un modèle manchette, vers 1900, serti de diamants de taille huit-huit, arborera 6 000/8 000 €. D'Albert Chambin enfin (même époque), une broche trembleuse en ors de deux tons, en forme de libellule aux ailes déployées pavées de diamants, rubis et saphirs, pourrait s'envoler à 5 000/6 000 €.

Plusieurs résultats à hauteur de 30 000/50 000 € sont prévus dans cette dispersion. Ils devraient accueillir un tapis (travail français vers 1930) en laine à décor de lignes et formes géométriques sur fond vert à rapprocher des compositions de Joan Miró ou de Max Ernst, notamment lors de leurs travaux communs pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev, puis (successivement) deux lampes en plâtre, modèle « Colonne », de Jean-Michel Frank (modèle créé vers 1935), une lampe en bronze doré, cuivre patiné et verre opalin de François-Xavier, Petit Échassier (édition Artcurial, 327/1 500). De Claude Lalanne, on croquera à 20 000/30 000 € une Pomme bouche en bronze doré (modèle créé en 1980, édition Artcurial, 81/250), de Pierre Chareau une petite lampe moderniste en métal enserrant des réflecteurs en albâtre (vers 1930) pourrait trouver preneur entre 15 000 et 20 000 € quand une paire d'appliques, dites « à peignes n° 52 » , de Jacques Chevallier et René Koechlin, en aluminium et ébonite, acquise directement auprès de la famille de ce dernier, est espérée à 10 000/12 000 €. Dans un genre moins minimaliste, on a noté une paire de candélabres à cinq bras de lumière en bronze doré et patiné à motifs de fleurs de style japonisant de la maison Christofle (vers 1878, 10 000/15 000 €) et une paire de cache-pots (même époque) en émaux cloisonnés polychromes d'inspiration orientale, de Ferdinand Barbedienne (8 000/12 000 €).

Dans cette dispersion, se démarquent particulièrement une statue hemba (RDC, 10 000/15 000 €), une statuette chamba (Nigeria) due au sculpteur Soompa (8 000/12 000 €), un poteau funéraire sakalava (Madagascar, 3 000/5 000 €) ayant tous trois fait partie de la collection Michel Andrault ; sans oublier des reliquaires kota, une peinture sur soie des années 1900 de Hoitsu Sakai figurant une Branche de prunier (3 000/5 000 €), une amusante boîte chinoise en ivoire (début XX e ) en forme de canard (1 200/1 500 €), des netsuke et divers objets japonais, ou encore un visage de dignitaire nok (Nigeria) en terre cuite (1 500/3 000 €).

Le deuxième jour, le vendredi 31 mai, fait encore la part belle aux beaux ouvrages. On retiendra ainsi une luxueuse édition franco-italienne de l’ Anthologie internationale de la gravure contemporaine dédiée au Surréalisme entre les deux guerres (20 000/30 000 €). L’ouvrage contient 11 gravures originales sur Rives par Bellmer, Arp, Brauner, Duchamp, Delvaux, Lam ou encore Man Ray. Pour le même prix, on pourra faire sienne une gouache sur papier sans titre, 1937, de Wifredo Lam. Pierre Soulages se signale avec Eau-Forte XX , 1972, une eau-forte et aquatinte en couleurs sur Arches, épreuve signée et justifiée 1/100 (18 000/25 000 €), et Eau-Forte XV , 1961, une autre épreuve signée et numérotée 26/100 (15 000/20 000 €). Pour finir, signalons La Giraffa , une huile sur Isorel de Fiorella Cesana, réalisée en 1953. Cesana était une élève de Galliano Mazzon, membre fondateur en 1948 du groupe MAC (mouvement pour un art concret).

Les dessins anciens dominent cette autre vacation, qui propose notamment un Paysage arcadien avec un berger et son troupeau , une plume à l’encre brune attribuée à Claude Lorrain (4 500 €), ou encore La Retrouvaille de Genoveva , une craie noire et crayon graphite, lavis gris et rehauts de blanc sur vélin brunâtre, signée Joseph von Führich (5 000 €).

Une vente volontiers classique se prépare dans l'Ariège, marquée aussi bien par un bracelet en or jaune, pavé de cinq lignes de diamants (1 800/2 200 €), que par un Cavalier arabe revenant de la chasse, d'après Alfred Barye et Émile Guillemin (1 000/1 200 €). Afin d'en repartir dans La Calèche de Gen Paul, un dessin à l'encre, il pourrait vous en coûter 700/800 €.