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Bruno Girveau, directeur du Palais des beaux-arts de Lille

Publié le , par Sarah Hugounenq

À la tête du Palais des beaux-arts de Lille depuis 2013, il bouscule les habitudes muséales. À l’heure de l’inauguration du nouveau département du Moyen Âge, les réaménagements muséographiques sont le fruit d’une politique qui vise à interroger le rôle du musée dans la société.

© PBALille photo JMDautel Bruno Girveau, directeur du Palais des beaux-arts de Lille
© PBALille photo JMDautel
En dix ans, le Palais des beaux-arts a été presque intégralement réaménagé, depuis l’atrium jusqu’au département des arts du Moyen Âge et de la Renaissance. Quelles lignes ont guidé votre action ? Je suis parti de la question suivante  : pourquoi venir au musée demain, si tout est accessible en ligne  ? Pour beaucoup, l’expérience est tout à fait remplaçable. J’ai souhaité penser la place du visiteur dans le musée, en corrélation avec le travail scientifique des équipes. Passer des mois à documenter les œuvres est une mission du musée. Mais nous devons faire les mêmes efforts pour l’accessibilité des publics. Ce souci doit être permanent et s’appliquer à toutes les étapes d’un projet, et non seulement en aval. L’histoire de l’art ne peut plus être le seul filtre de compréhension des œuvres. Il faut faire du musée un lieu bienveillant. Comment procédez-vous  ? Nous avons associé les publics en organisant avec eux des « focus groups ». Ces réunions suivent une méthode normée en partenariat avec l’Edhec, l’école de commerce de Lille. En amont des projets, nous discutons avec eux pour retenir les remarques récurrentes et les attentes dans les différentes catégories d’âge ou sociales. Nous avons eu pendant…
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