René F­aure, président de la fédération des amis de musée

Comment se portent les Amis de musées après la pandémie ? Toutes les associations ont repris leurs activités, et la plupart ont su s’adapter à la fermeture des musées, notamment grâce au numérique. Mais le nombre d’adhérents n’est pas revenu au niveau de 2019. On compte encore un déficit de 10 % en moyenne [il était de 25 % en 2021, ndlr]. A contrario, certaines associations ont progressé. Je pense aux Amis du musée Henri-Martin de Cahors ou à ceux du MASC aux Sables-d’Olonne. Pourquoi la Fédération change-t-elle de nom au moment de célébrer son demi-siècle ? Lors de notre assemblée générale du 2 juin, a été voté le remplacement dans notre dénomination de « sociétés d’amis » par « associations d’amis ». En 1973, le mouvement venait essentiellement de sociétés parisiennes, au nom hérité des sociétés savantes du XIXe siècle. Aujourd’hui, un quart de nos membres a été créé après 2000, et 80 % d’entre eux sont des associations, cercles ou fondations. Or, le terme « société » catégorise beaucoup dans une appréhension conservatrice et peu innovante. Changer de nom est un acte symbolique pour modifier cette image qui nous colle un peu trop. Une manière symbolique de rajeunir les Amis ? Oui,…