Romain Zaleski, créateur du « Louvre du tapis » à Brescia

Comment est née votre passion pour les tapis  ? J’ai réalisé mon premier achat en 1956, lorsque j’étais militaire dans l’Armée française au Maroc. Ce tapis n’avait aucune valeur. Puis j’en ai acquis bien d’autres, sans plus d’importance  : je voulais juste meubler ma maison à Milan. À  la suite d’une inondation au cours des années  1980, j’ai commencé à m’intéresser à cet univers, qui m’était jusque-là inconnu. Je suis allé chez un marchand de la région de Bergame pour remplacer mes tapis endommagés. Après s’être moqué de leur piètre qualité, celui-ci m’a emmené dans son arrière-boutique et m’en a montré de bien plus beaux. Je suis rentré chez moi avec quatre tapis sous le bras et, surtout, une nouvelle passion. Ma collection se compose désormais de 1  336  pièces qui se trouvent toutes au Museo internazionale del Tappeto antico, inauguré le 13  octobre 2023 à Brescia. Je possède également une collection d’une centaine de tapisseries. Quelle est la principale qualité pour devenir un grand collectionneur de tapis  ? Il faut être rapide. Avoir l’œil aussi bien que le portefeuille prêts pour saisir les opportunités…