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Versailles met à l'honneur reines et favorites

Publié le , par Sarah Hugounenq

Négligées au XXe siècle, reines et favorites ont pourtant laissé leur empreinte au cœur du château. Grâce à de récentes recherches, l’institution les remet en lumière dans deux expositions, alors même que l’appartement de la Reine vient d’être restauré.

Anonyme, Françoise d’Aubigné, épouse Scarron, vers 1670. Versailles met à l'honneur reines et favorites
Anonyme, Françoise d’Aubigné, épouse Scarron, vers 1670.
© Château de Versailles/Thomas Garnier
Pour cette foule, avide de légendes, émue par le roman et quelquefois même par la simple histoire, Versailles a surtout le souvenir des femmes qui l’animèrent, qui en firent la grâce et lui donnèrent une parure sans cesse renouvelée. Tout le monde sait que plusieurs d’entre elles tinrent, en leurs mains légères, les rênes assouplies du pouvoir.» Cet extrait du recueil sur Les Femmes de Versailles (1901) de Pierre de Nolhac, alors conservateur du château, révèle l’ampleur du fossé culturel qui s’est lentement creusé. En un siècle, les souveraines et favorites ont troqué, dans l’historiographie, les «rênes assouplies du pouvoir» contre une image d’ornement de cour. Sans faire de Versailles un gynécée royal, elles furent pourtant diverses et nombreuses à façonner l’image du lieu. Probablement, la perte de leur pouvoir politique, avec l’exclusion d’Anne d’Autriche du Conseil en 1661, jusqu’au retour de Marie-Antoinette en 1788, a contribué à brouiller leur véritable position. L’installation de la cour à Versailles, en 1682, redéfinit en effet leur rôle, particulièrement dans l’aménagement du palais. Pour rendre justice à cette face négligée de l’histoire du monument, Versailles organise trois événements, dont la concomitance…
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