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La splendeur retrouvée du Char d’Apollon de Versailles

Publié le , par Sophie Humann

Après quatorze mois passés dans les ateliers de la Fonderie de Coubertin, la plus célèbre fontaine des jardins de Versailles a retrouvé sa place dans la Grande Perspective dessinée par Le Nôtre.

© Didier Saulnier La splendeur retrouvée du Char d’Apollon de Versailles
© Didier Saulnier
Accompagné d’un amour charnu, Apollon, impatient d’éclairer le jour, conduit son char hissé hors des flots par quatre fougueux chevaux. Dans leur corne, quatre tritons, séparés par autant de dauphins, soufflent sa renommée aux quatre points cardinaux. Dans ce groupe de Jean-Baptiste Tuby (1629-1700), chaque sculpture possède sa propre vitalité, sa vivacité, qui donne à l’ensemble un élan extraordinaire. Le 15  février dernier, Laurent Salomé, directeur du musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon, suivant dans le ciel la course lente du dieu rhabillé d’or vers son socle de pierre, s’émouvait  : «  Jean-Baptiste Tuby est vraiment le Michel-Ange français  ! Il mérite d’être mieux connu du grand public, auquel on parle davantage d’autres sculpteurs comme Coysevox ou Girardon.  » Une conviction que partage Jacques Moulin, l’architecte en chef des monuments historiques responsable du parc et des jardins du domaine de Versailles, chargé de la restauration du Char d’Apollon (ou «  Apollon sur son char  »)  : «  Jean-Baptiste Tuby est un curieux personnage, un artiste italien ayant travaillé avec le Bernin à Rome et dont on ne sait pas grand-chose, mais qui…
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