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Tunisie, le marché de l’art attend sa révolution

Publié le , par Stéphanie Pioda

Malgré les bouleversements de la société depuis 2011, les conditions nécessaires au dynamisme et au rayonnement de l’art tunisien sur la scène internationale ne semblent pas encore réunies.

Yazid Oulab (né en 1958), Coin IV, 2018. Tunisie, le marché de l’art attend sa révolution
Yazid Oulab (né en 1958), Coin IV, 2018.
La Tunisie est en train de bouger et c’est maintenant qu’il faut être là, il y a une énergie très stimulante qui favorise la création», s’enthousiasme la jeune artiste Férielle Doulain, qui, après des études en France, a décidé de s’installer à Tunis, il y a quelques mois. Un chemin inversé pourrait-on s’étonner… Mais il est vrai que les lignes bougent depuis la révolution du 14 janvier 2011, même si cela se fait très lentement. Rappelons que Nidhal Chamekh exposait à l’Arsenal, à la Biennale de Venise en 2015, et que le pays a retrouvé son pavillon national en 2017. Le monde de l’art tente de construire un véritable écosystème, condition essentielle pour qu’un marché ambitieux puisse se structurer et s’inscrire en rupture avec ce que l’artiste Haythem Zakaria qualifie de «sainte trinité», constituée par les artistes, les galeristes et les collectionneurs excluant de l’équation les commissaires (jusqu’à récemment il n’en existait pas ou très peu), les critiques d’arts (difficile d’en identifier) et les journalistes spécialisés (une espèce assez rare). «Le marché, avec ces trois composantes essentielles, est en outre assez déconnecté du marché international…
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