Entre foires et galeries, Marrakech, nouvel eldorado du marché de l’art ?

Marrakech devient une vraie ville dynamique, avec des lieux de culture, des résidences d’artistes, des plasticiens qui s’installent mais aussi des galeries qui s’y établissent alors qu’elles sont pour la plupart déjà à Casablanca, tels le Comptoir des Mines, la galerie 38, Loft Art Gallery ou MCC», explique l’artiste Ghizlane Sahli en guise d’introduction. On se rend effectivement compte de tout cela pendant la foire 1-54, qui a su agréger, aux mêmes dates, le Festival du livre africain organisé par l’artiste et écrivain Mahi Binebine. Rappelons que ce dernier, nommé commissaire du tout premier pavillon marocain de la Biennale de Venise, a été débarqué sèchement en janvier, alors que les artistes avaient quasiment achevé leurs œuvres et que des coûts importants avaient été engagés… Des collectionneurs au rendez-vous Le terrain pour que la ville rouge devienne une vitrine internationale de l’art a été préparé par deux événements phares : la Biennale de Marrakech – initiative de Vanessa Branson et Abel Damoussi qui s’est tenue de 2004 à 2016 – et la Marrakech Art Fair créée en 2010 par Hicham Daoudi. Ce dernier a également fondé en 2002 la première maison de vente aux enchères au Maroc, la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA), ainsi que la galerie le Comptoir des Mines et le magazine Diptyk . Aujourd’hui, tous se mobilisent pour que Marrakech soit un hub international, ce qui attire et séduit. «L’événement…