Dès le XIe siècle, quelques liciers installés à Limoges et Poitiers, entichés des «biaus tapiz» rapportés d’Orient par les croisés, travaillent à perfectionner la technique de la haute lice, usant d’un métier vertical constitué de deux nappes de fils de chaîne, toujours en laine. Derrière son métier, l’artisan croise et...
Flandres, vers 1600. Attribué à l’atelier de Jan Raes à Enghien, tapisserie de la tenture des «Combats d’animaux» en soie, laine et fil d’argent, figurant un Combat entre un cheval et un lion, 342 x 507 cm. Paris, hôtel Drouot, mardi 19 janvier 2021. Coutau-Bégarie OVV. M. Kassapian. Adjugé : 90 160 €
Flandres, vers 1600. Attribué à l’atelier de Jan Raes à Enghien, tapisserie de la tenture des «Combats d’animaux» en soie, laine et fil d’argent, figurant un Combat entre un cheval et un lion, 342 x 507 cm. Paris, hôtel Drouot, mardi 19 janvier 2021. Coutau-Bégarie OVV. M. Kassapian. Adjugé : 90 160 €
Dès le XI e siècle, quelques liciers installés à Limoges et Poitiers, entichés des «biaus tapiz» rapportés d’Orient par les croisés, travaillent à perfectionner la technique de la haute lice, usant d’un métier vertical constitué de deux nappes de fils de chaîne, toujours en laine. Derrière son métier, l’artisan croise et entrelace nappes de chaîne et fils de trame colorés. Ce tissage forme le décor, de sorte que les fils de chaîne disparaissent sous la trame. La précision permise par la haute lice fait très vite sa renommée : l’endroit étant visible pendant le tissage, toute erreur peut être corrigée, avantage dont est privée la basse lice, au métier horizontal. En se référant à son carton, le licier peut ainsi faire et refaire jusqu’à obtenir un résultat fidèle au modèle. Ce travail inversé imposa longtemps aux tapisseries d’apparaître comme une contre-estampe du carton, avant que les…
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