S comme stuc

Peu importent les ingrédients, plâtre ou chaux, la forme l’emporte sur la matière. La composition des stucs varie d’un décor à l’autre dès l’Antiquité, s’adaptant toujours à la disponibilité des matières premières. C’est bien cette souplesse technique et plastique qui séduit les Grecs et les Romains, dont les artisans affinent l’art. Car ce stuc bon marché, dont la blancheur est une autre des qualités, un substitut idéal au marbre et à la pierre. Moulé ou modelé, il reproduit alors les formes de l’architecture et lui emprunte ses motifs. Il habille les voûtes, les murs des villas cossues, et joue de contrastes avec les fresques colorées. Il est néanmoins restreint à l’artisanat de l’enduit plutôt qu’à l’art, bien que le peintre intervienne parfois pour le rendre polychrome. Riche en gisements de gypse, la Provence emploie dès le XV e siècle ce matériau naturellement rosé, bleuté ou gris, laissé au naturel ou peint à la guise du commanditaire.…