Une vente artistique de fin d’année faisait la part belle aux spectaculaires productions de Bruxelles du temps de la Renaissance, et à leurs divinités gréco-romaines.
Analysées dans la Gazette n° 44 (voir l'article Les frasques des Dieux en tapisserie de la page 166), deux tapisseries anciennes rencontraient ici leurs admirateurs. Il est vrai qu’il s’agit de très beaux exemples des ateliers bruxellois du milieu du XVIe siècle, tissés en laine et soie (plus exactement, chaîne en laine, trame en laine et soie). La première représente Vénus révèlant à Diomède la conduite de son épouse (276 x 382 cm) et a décroché 19 500 €. Non seulement les deux protagonistes principaux de la scène sont traités de manière monumentale, mais la présence d’un magnifique éléphant renforce l’intérêt de cette œuvre. Ajoutons que le musée du Louvre et le Patrimoine national d’Espagne possèdent chacun une pièce identique. Quant à la seconde tapisserie, elle a pour sujet Le Jugement de Pâris (260 x 376 cm). Aux côtés du berger et prince chéri des trois déesses, sont réunies Junon, Vénus et Artémis, venues se soumettre au fameux jugement qui sera à l’origine de la guerre de Troie, sous le regard de Mercure et d’Éros. 13 125 € couronnaient cette séquence quasi cinématographique. Pour accompagner ces deux pièces exceptionnelles, on pouvait acquérir à 9 375 € un original cabinet flamand de la région d’Anvers, réalisé à la fin du XIXe siècle ou au début du suivant, mais à partir d’éléments anciens. Il s’orne de placage de corne teintée rouge façon « écaille de tortue » et d’une marqueterie d’amarante et d’os (186 x 126 x 52,5 cm).