Avec son exposition inaugurée le 6 juillet au musée d’art moderne d’Oran, Sadek Rahim défend un art ultracontemporain dans un pays encore tourné vers les peintres orientalistes, et où seule l’initiative privée dynamise la scène artistique.
Gravity 3 » est un véritable événement en Algérie à plus d’un titre. C’est la première exposition d’une telle ampleur, occupant trois niveaux du musée d’art moderne et d’art contemporain d’Oran (MAMO), soit sur 3 000 m 2 , avec des installations, des vidéos, des sculptures-objets et des dessins d’un artiste algérien. Du jamais vu ! De plus, jamais un musée national n’avait prêté d’œuvres pour une exposition temporaire : ici, trois pièces, dont un boulet de prisonnier de l’époque espagnole provenant du musée national Zabana à Oran, permettent d’ancrer le propos de l’artiste sur le désespoir d’une jeunesse que la situation économique désastreuse pousse à partir, envoûtée par le rêve d’un eldorado qui se trouverait de l’autre côté de la Méditerranée. Il s’agit d’un exploit, car Sadek Rahim se positionne en rupture face à un public…
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