Le Palazzo Strozzi reconstitue l’exposition organisée par Peggy Guggenheim en 1949. Un prétexte à la confrontation de sa collection et de celle de son oncle Solomon.
P eggy Guggenheim est née en 1898 à New York, non loin de la 69 e rue. Le nom de son père, Benjamin Guggenheim, est déjà fameux pour renvoyer à une fratrie d’entrepreneurs à l’origine de la Compagnie américaine de fonderie et de raffinage des métaux. Trop indépendant pour demeurer dans l’entreprise familiale, il est le seul à ne pas porter le titre de « roi du cuivre ». Peggy héritera de son goût d’une liberté sans entrave, bien avant que ce dernier ne périsse, en 1912, dans le naufrage du Titanic . Sa passion pour les artistes décide ensuite de sa vie, à la faveur de sa rencontre avec le dadaïste Laurence Vail, qu’elle épouse dans le Paris victorieux des années 1920. Elle a 23 ans. La création, elle la vivra sur le tas, sans jamais cesser d’écouter et d’aimer les artistes. De Duchamp, elle comprend qu’il faut « accepter l’art de son temps », et ouvre sur ses conseils une galerie à Londres. Sans succès, elle expose Kandinsky, Tanguy, Brancusi, Braque, Picasso et Ernst. Dans Ma vie et mes folies , elle confessera avoir souvent été sa seule cliente « c’est ainsi que sans le savoir je commençai ma collection ». La guerre et surtout l’Occupation…
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