Vente le
10 décembre 2020 - 14:00 (CET) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009
C’est dans les années 1960 qu’un collectionneur français a réuni, avec les conseils de René Grog, une collection d’art chinois en marge des tendances de son époque, préférant notamment les porcelaines impériales…
Chine, XVIIe-XVIIIesiècle. Coupe libatoire en corne de rhinocéros de couleur miel et foncée figurant Zhang Qian assis dans sa barque en forme de tronc élancé, h. 14 cm, L. 39 cm, socle en ivoire teinté vert formant des vagues. Estimation : 150 000 / 200 000 €
Chine, XVIIe-XVIIIesiècle. Coupe libatoire en corne de rhinocéros de couleur miel et foncée figurant Zhang Qian assis dans sa barque en forme de tronc élancé, h. 14 cm, L. 39 cm, socle en ivoire teinté vert formant des vagues. Estimation : 150 000 / 200 000 €
Lorsque cet amateur demeuré anonyme a construit sa collection d’art asiatique dans les années 1960, le marché français s’emballait pour les céramiques de la Compagnie des Indes, produites spécifiquement pour l’exportation vers l’Occident dès le XVII e siècle. Lui a aiguisé son œil et sa sensibilité pour des porcelaines de la dynastie Qing (1644-1912), produites pour le marché intérieur : c’est en cela que «la collection est très intéressante car elle est de goût chinois, ce qui est assez rare pour des Européens», souligne Alice Jossaume, directrice du cabinet d’expert Portier et Associés. Il est vrai que tout est symbolique dans l’art chinois, ce qui s’avère d’un abord difficile pour les personnes non initiées aux jeux sur les mots et les significations qui s’y cachent. Le mot désignant la chauve-souris par exemple, étant l’homophone de «bonheur», fu , et associé à la pêche, l’animal renvoie aux vœux de félicité et de longue vie que l’on transmet à l’occasion d’un jubilée. «C’était un amateur éclairé, à contre-courant, qui a constitué cette collection sur ses intuitions personnelles tout en souhaitant placer son argent de façon utile», précise le commissaire-priseur Olivier Doutrebente, qui n’en dira pas beaucoup plus sur le personnage, si ce n’est qu’il avait mis en scène les œuvres d’art asiatique à l’intérieur de vitrines, dans trois pièces de son hôtel particulier du 17 e arrondissement parisien : la bibliothèque, le salon et la salle à manger.…
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