Après une restauration exemplaire débutée en 2022, La Mort de Sardanapale de Delacroix a retrouvé son ardente limpidité. La toile géante est revenue dans la salle Mollien du musée du Louvre, qu’elle illumine.
Cette restauration s’inscrit dans le vaste chantier, initié en 2019 , visant à restaurer les grands formats de la peinture romantique réunis dans la salle Mollien, à commencer par ceux d’Eugène Delacroix . Ce chantier a débuté avec Les Massacres de Scio en 2019 et Les Femmes d’Alger l’année suivante, et se poursuivra avec La Liberté guidant le peuple – prévue pour 2024 –, puis, dans un avenir encore imprécis, par Les Croisés à Constantinople , avant Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault. La restauration de La Mort de Sardanapale marque cependant un cap : son éclat retrouvé illumine toute la salle, et accuse en retour la noirceur des toiles voisines. La nécessité de les restaurer à leur tour se fait encore plus évidente, voire urgente. Une histoire mouvementée Peint en 1827, le colossal tableau (3,92 x 4,96 m) a connu une histoire mouvementée dès son apparition au Salon, en 1828, où il provoqua un tollé. Le sujet, inspiré d’un drame de lord Byron, fut jugé immoral : un roi assyrien cerné par ses ennemis fait massacrer ses femmes, ses pages, ses chevaux et ses chiens favoris, avant de faire allumer le bûcher qui doit tout…
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