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Jacques Grange, l’œil expert d’un décorateur plébiscité

Publié le , par Éric Jansen

Le décorateur Jacques Grange publie un livre dans lequel il présente une trentaine de réalisations. En majorité, des maisons de collectionneurs, dont il est devenu l’interlocuteur privilégié.

 © Eric Jansen Jacques Grange, l’œil expert d’un décorateur plébiscité
 © Eric Jansen
Sa vie a été semée de rencontres qui ont fait sa carrière et d’objets qui ont nourri son goût. Henri Samuel, Didier Aaron, Marie-Laure de Noailles, Madeleine Castaing, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Ronald Lauder, Terry de Gunzburg, François Pinault… Arbitres du style ou collectionneurs raffinés, tous ont formé son œil. Sans parler de ceux dont il tait le nom par souci de discrétion. «Il n’y a pas de grand décorateur sans grand client»… Au fil des pages de son nouveau livre, on comprend ce que Jacques Grange veut dire. Ses intérieurs ont l’harmonie d’une conversation entre amateurs. Le luxe y est subtil, l’éclectisme savant, le confort cultivé. Et l’écrin sert toujours l’œuvre d’art ou le meuble signé. Pas de geste gratuit. Pas d’effet «waouh». Modestement, il dit faire «du classique contemporain». Mais cette apparente simplicité est finement référencée. Un plaisir d’initiés. Comment est née votre vocation  ? J’ai arrêté l’école en seconde, j’avais de très mauvaises notes. Je n’étais doué que pour le dessin. Tous les jeudis, je fréquentais l’atelier des moins de 15  ans au musée des Arts décoratifs. Ma mère s’est renseignée et on lui a suggéré que je fasse l’école Boulle. Après un an de préparation, j’ai réussi le concours d’entrée et j’y suis resté quatre ans. Ensuite, j’ai enchaîné avec Camondo. Quel genre d’enseignement avez-vous reçu  ? À l’école Boulle, on étudiait l’histoire de l’art le…
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