Comme le révèle son livre, « What a beautiful world ! », le goût, à la fois baroque et poétique, d’Isabelle d’Ornano se moque des conventions. Chez elle, quai d’Orsay à Paris, ou à la campagne dans le Berry, on retrouve la même alchimie magique.
C’est le plus bel appartement de Paris. Depuis les grandes baies vitrées, on a une vue plongeante sur la Seine ; la hauteur sous plafond est palatiale ; les vastes pièces s’alignent harmonieusement. Mais ce n’est pas pour cela que cet appartement est un hymne à la beauté. Ici, comme nulle part ailleurs, les différents styles se mélangent, les époques se chevauchent, les divers objets s’amalgament. Un bureau Louis XVI marqueté, des fauteuils « crapaud » découverts chez un vieil antiquaire, un lustre en cristal XVIII e de la manufacture de la Granja trouvé à Madrid, des chauffeuses second Empire, des meubles anglais à étagères où sont posés des livres, des plantes, des lampes en verre achetées pour trois fois rien à Drouot mais dont les abat-jour ont été peints à la main par de jeunes artistes contemporains, des stores bouillonnés et, sur les murs, parmi des portraits de famille par Winterhalter, des toiles d’Anselm Kiefer, de Peter Doig, de David Hockney… Près des fenêtres, des sculptures de Bronislaw Krzysztof et le grand Archange de Claude Lalanne. Un amalgame étonnant entre arts ancien et contemporain. Le style Isabelle d’Ornano. Le nom est bien connu des familiers du gotha. Isabelle d’Ornano appartient à la grande aristocratie polonaise, Potocki par son père, Radziwill par sa mère. « Mais, avoue-t-elle sans une once de nostalgie, nous avons tout perdu…
com.dsi.gazette.Article : 32212
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