Les collectionneurs italiens sont de plus en plus nombreux à offrir les œuvres qu’ils ont patiemment réunies à des musées. Un acte de générosité qui peut s’avérer difficile à gérer pour ces institutions culturelles, qui manquent de personnel et dont les réserves sont déjà surchargées.
S’il faut toute une vie à un collectionneur pour rassembler avec patience les objets de son désir, il suffit de quelques instants pour les disperser. «Que deviendra ma collection après ma disparation ?» Telle est la question taraudant tous ceux qui espèrent qu’elle leur survivra. Face à l’indifférence témoignée parfois par leurs héritiers, ou en l’absence de personne de confiance à qui léguer leurs œuvres, de nombreux amateurs d’art décident d’offrir à l’admiration du public le fruit d’une passion par définition personnelle. Les mécènes prennent le relais de l'État
Le phénomène des musées privés a connu dans le monde un essor sans précédent depuis le début du siècle. Selon le deuxième rapport du site internet chinois Larry’s List publié l’an dernier, on recense aujourd’hui près de 450 musées d’art contemporain privés, dont 82 % créés depuis 2000 et plus du tiers au cours de la dernière décennie. Les cinq pays où leur nombre est le plus important sont l’Allemagne (60), les États-Unis (59), la Corée du Sud (50), la Chine et l’Italie (30). Dans une Péninsule où les fonds publics consacrés…
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