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Le charisme d’une donation américaine

Publié le , par Sarah Hugounenq

La collection Hays offerte au musée d’Orsay ne se mesure pas seulement à son ampleur, mais aussi à la manière dont elle va transformer l’institution. À l’heure où Donald Trump prend les rênes des États-Unis, ce geste est aussi une leçon d’humanisme à l’américaine.

Intérieur de Marlene et Spencer Hays à Nashville. © Photo John Schweikert  Le charisme d’une donation américaine
Intérieur de Marlene et Spencer Hays à Nashville.
© Photo John Schweikert
Tout a commencé dans les années 1970, lorsque Marlene Hays présente à son mari un ektachrome d’un tableau de Bartholomeus Maton, peintre hollandais du XVII e  siècle, en vue de décorer leur appartement new-yorkais. Il fait montre de son incompréhension. Pourquoi acheter une «image» si chère ? Aussi délicieuse que soit l’anecdote, elle montre combien le couple, qui se hisse aujourd’hui au premier rang des donateurs d’œuvres d’art en France, fut longtemps novice en la matière. «Leur collection dont le premier tableau fut acheté assez tard est le résultat d’un lent affinement du goût, explique Yves Badetz, responsable des acquisitions au musée d’Orsay. Leur réflexion témoigne d’un parti pris francophile très développé, peu courant. En outre, la collection s’intègre à Nashville dans un intérieur évoquant le grand goût classique français.» Après des premiers achats consacrés à l’art américain, la collection s’est transformée, à la faveur de leur fascination pour l’Hexagone, en un fonds de peintures françaises à la charnière des XIX e et XX e siècles. Bonnard , Degas , Vuillard , Fantin-Latour , Rodin , Dufy , Gauguin , Ranson et Pissarro figurent en bonne place dans la liste des œuvres promises en don à…
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