Une exposition d’envergure fait revivre la splendeur du duché de Bourgogne, au travers de ses deux derniers princes, Philippe le Bon et Charles le Téméraire, et de son célèbre chancelier, Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune. Et rappelle qu’en ce XVe siècle, les arts ont connu un véritable âge d’or.
Avec ses tapisseries de soie, ses manuscrits enluminés et ses chevaliers de la Toison d’or, le XV e siècle bourguignon a conservé son pouvoir d’enchantement, que restitue l’exposition de Beaune en mettant à l’honneur ses deux derniers princes : Philippe le Bon (1396-1467) et son fils Charles le Téméraire (1433-1477). À juste titre, car c’est sous leur primat que le duché a atteint son apogée, en repoussant progressivement ses frontières vers le Nord, jusqu’à englober Belgique, Pays-Bas et Luxembourg. De fait, durant ses quarante-huit années de règne, Philippe le Bon a poursuivi la politique expansionniste initiée par son grand-père Philippe le Hardi (1364-1404). Ainsi, par le jeu combiné des héritages, mariages, alliances ou conquêtes, les possessions princières se sont étendues, entre Royaume de France et Saint-Empire romain germanique, aboutissant à la constitution d’un État, le plus puissant d’Occident et le plus prospère, grâce à l’économie florissante des cités flamandes annexées. C’est durant cette période que les arts ont, par le biais du mécénat, connu un véritable âge d’or et un profond renouvellement, caractérisés, selon Philippe George, commissaire de l’exposition, « par le réalisme des personnages, la qualité d’expression de…
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