Ancestral, l’art de broder est connu depuis des millénaires en Orient, de l’Inde à l’Empire ottoman. Des traditions qui ont perduré jusqu’à nos jours.
Art nasride, atelier arabo-andalou, vers 1480-1580, broderie ou fragment de broderie, 64 x 36,5 cm, Hôtel Drouot, 25 juin 2018, Gros & Delettrez OVV. Adjugé : 128 000 €.
Art nasride, atelier arabo-andalou, vers 1480-1580, broderie ou fragment de broderie, 64 x 36,5 cm, Hôtel Drouot, 25 juin 2018, Gros & Delettrez OVV. Adjugé : 128 000 €.
Le Rig-Veda , le plus ancien des textes sanskrits daté entre 2000 et 1500 avant notre ère, fait déjà mention des broderies qui ornaient les vêtements de soie des danseuses. Le tissu chatoyant mis en mouvement sous leurs pas s’illuminait, faisant palpiter des broderies faites bijoux, parfois enchâssées ou enrichies de fils d’or ou d’argent. Comme en Chine (voir Gazette n° 33 du 22 septembre, page 190), ces joyaux ne manquent pas de relief, mais c’est à partir du XIII e siècle qu’ils se révèlent dans l’art somptueux du zardosi . Le nom de cette broderie venue de Perse signifie littéralement « cousu d’or ». Lourde, somptueuse, nécessitant des mois de travail, elle glorifie la rareté. À la fois ornement et écrin pour perles ou pierres précieuses, elle enveloppe de sa propre aura tout ce qu’elle pare. L’empereur moghol Akbar (1542-1605) la porte à son apogée, dans toutes ses variantes.…
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