Début et fin de siècle s’accordent sur un nécessaire maintien de la broderie d’art. Mais la révolution industrielle sépare irrémédiablement les objectifs et les moyens de la période.
Passé la Révolution, il ne reste plus grand-chose des fantaisies de l’Ancien Régime (voir Gazette n o 43, page 334), sans même parler des chefs-d’œuvre brodés pour l’Église. La broderie de soie, d’or ou d’argent cède la place, un temps seulement, à un travail raisonnable qui n’encense que le patriotisme. Puis une décennie s’écoule avant que le premier Empire ne renoue avec le luxe. Il s’agit alors de stimuler l’économie du pays et d’asseoir un nouvel ordre dynastique. La broderie est ainsi remise à la mode par décret impérial, aussi bien pour les civils que pour les militaires. Naturellement, la nouvelle aristocratie adresse ses commandes à Augustin Picot (1756-1822), ancien brodeur de Louis XVI désormais au service de l’Empereur et de la cour, et créateur du costume des académiciens. Avec son atelier, il agrémente les costumes d’apparat de feuilles de chêne, de semis de fleurs ou…
com.dsi.gazette.Article : 47821
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