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B comme broderie au XIXe siècle

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Début et fin de siècle s’accordent sur un nécessaire maintien de la broderie d’art. Mais la révolution industrielle sépare irrémédiablement les objectifs et les moyens de la période.

Uniforme de maréchal de France d’Honoré Charles Reille (1775-1860), en drap bleu... B comme broderie au XIXe siècle
Uniforme de maréchal de France d’Honoré Charles Reille (1775-1860), en drap bleu national brodé de frises de feuilles de chêne, boutons dorés et bombés, époque monarchie de Juillet (1830-1848). Hôtel Drouot, 7 février 2018. Beaussant Lefèvre & Associés OVV. M. Dey.
Adjugé : 20 000 €
Passé la Révolution, il ne reste plus grand-chose des fantaisies de l’Ancien Régime (voir Gazette n o   43, page  334), sans même parler des chefs-d’œuvre brodés pour l’Église. La broderie de soie, d’or ou d’argent cède la place, un temps seulement, à un travail raisonnable qui n’encense que le patriotisme. Puis une décennie s’écoule avant que le premier  Empire ne renoue avec le luxe. Il s’agit alors de stimuler l’économie du pays et d’asseoir un nouvel ordre dynastique. La broderie est ainsi remise à la mode par décret impérial, aussi bien pour les civils que pour les militaires. Naturellement, la nouvelle aristocratie adresse ses commandes à Augustin Picot (1756-1822), ancien brodeur de Louis  XVI désormais au service de l’Empereur et de la cour, et créateur du costume des académiciens. Avec son atelier, il agrémente les costumes d’apparat de feuilles de chêne, de semis de fleurs ou…
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