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B comme broderie aux XVIIe et XVIIIe siècles

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Après les destructions des guerres de religion, la broderie renaît somptueusement sous l’impulsion du pouvoir royal, qui entend en faire son pré carré. Il n’en fallait pas plus pour exciter l’envie.

Vers 1630. Cape à trois pendants et rabat en velours rouge brodé de fils d’argent... B comme broderie aux XVIIe et XVIIIe siècles
Vers 1630. Cape à trois pendants et rabat en velours rouge brodé de fils d’argent et d’or, bords festonnés agrémentés de guipures, doublure en soie bleue au monogramme du cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu or et rouge, l. 168 cm. Hôtel Drouot, 7 juillet 2022. Binoche et Giquello OVV. Mme Fligny.
Adjugé : 78 000 €
Depuis la fondation de l’ordre du Saint-Esprit (1578) jusqu’à la Révolution, la broderie immuable du manteau de chevalier porte la même signification  : faste, solennité et représentation du pouvoir politique de l’Ancien Régime. Le motif profane l’emporte désormais sur le religieux, aussi bien chez les brodeurs professionnels que chez les dames de qualité. Au début du XVII e   siècle, le goût va aux représentations naturalistes de fleurs  : celles cultivées par le botaniste du roi Jean Robin sont les sujets favoris de Pierre Vallet, brodeur ordinaire d’Henri  IV puis de Louis  XIII. Il en va de même dans le premier quart du XVII e   siècle en Angleterre, où la broderie Crewel – en laine colorée sur lin ou coton – s’inspire des palampores indiens (voir Gazette 2017 n°  27, page  124). Modèles gravés et tissus préalablement marqués des motifs à broder plaisent aux femmes de la bonne société…
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