Chaînon majeur de l’Histoire, la Chine brode point par point une tradition remontant au moins au Ve siècle avant notre ère. Grâce à la soie, son influence s’étend sur tout le continent.
À l’image de la peinture, et pour s’en faire la parèdre, la broderie chinoise est toute en genre et école, en technique et raffinement. Pigments et liants se font fils de soie et aiguilles, ornant des supports de taffetas, gaze ou satin. Ces luxueuses productions empruntent la première Route de la soie, sous la dynastie des Han (206 av.-220 apr. J.-C.), vers l’étranger où elles sont convoitées. Le point de chaînette – qui forme une chaîne par une série de points en boucle –, déjà utilisé à l’époque des Royaumes Combattants (V e -III e siècles av. J.-C.), est alors associé au point passé empiétant, alternant des points droits, longs et courts, s’imbriquant les uns dans les autres. Ces broderies animent des créatures mythiques peuplant des feuillages ou des nuages stylisés dans ce qui est nommé « broderie de longévité ». Aussi, depuis…
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