Si la soie de la dynastie Qing est celle que nous connaissons le mieux, les tisserands chinois dominaient ce savoir-faire depuis des siècles, grâce à d’habiles politiques d’échanges du fil et de ses techniques.
Sous un mûrier, un cocon tombe dans la tasse de thé de l’impératrice Leizu. Essayant de retirer l’intrus, elle dévide à sa surprise un fil du cocon amolli par l’eau chaude. La soie est née. Hélas, les fouilles ont fait reculer l’âge de la découverte de ce fil à la préhistoire, bien avant la naissance légendaire de l’épouse de l’empereur Jaune… Mais la Chine n’a pas perdu le monopole de cette invention. Jusqu’au tournant de notre ère, elle seule savait élever les vers à soie, récolter les cocons, étouffer les chrysalides en les plongeant dans l’eau bouillante, dévider et préparer le fil pour le tisser puis le teindre. La soie antique semble avoir été monochrome et généralement blanche, parfois ornée de petits motifs géométriques peints ou obtenus grâce à la teinture sur nœuds, avant que la soie ne commence à être brodée de fils colorés. Tissu déjà précieux, elle est le support des écrits les plus…
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