MONET (Clau de). Lettre autographe signée à son « cher ami ». Giverny, 14 août 1916. 4 pp. in-8. « Dire que je n’ai pas répondu, ne fût-ce que par quelques lignes, à votre aimable lettre du 3 juillet, j’en ai honte vraiment et je ne sais que dire pour m’en excuser, mais j’espère quand même que vous ne me garderez pas rancune. VOUS DIRE QUE JE TRAVAILLE TOUJOURS FERME, VOUS LE DEVINEZ, c’est une folie en moi de chercher toujours plus avant, peut-être aussi beaucoup d’orgueil à vouloir l’impossible. Toujours est-il que JE TRAVAILLE AVEC PASSION, malgré les angoisses et les inquiétudes de cette guerre, j’ai été très inquiet de mon fils Michel qui vient de passer trois terribles semaines à Verdun, y faisant un bien pénible et dangereux service. Il est enfin au repos pour le moment et espère venir en permission prochainement. NOUS VENONS D’AVOIR LA VISITE DU SACHA [GUITRY], COURTE VISITE, MAIS QUI M’A FAIT PLAISIR, tout en me forçant à un peu de repos. Aujourd’hui, il fait si mauvais que j’en profite pour mettre un peu d’ordre dans ma correspondance. J’espère que vous êtes tous bien et vous envoie à tous mes meilleures amitiés. Blanche [Hoschedé, belle-fille et élève de l’artiste]... me charge de son bon souvenir... et puis j’espère bien que vous ne rentrerez pas à Paris sans venir ici... »2
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