Pour son 10e anniversaire, le Festival de l’histoire de l’art, qui se tient durant trois jours au château de Fontainebleau, se place sous le signe du plaisir. Une bouffée d’oxygène aussi instructive que réjouissante, comme l’explique sa directrice scientifique.
Chaque édition du festival traite d’un sujet universel comme le rêve, la nature, la folie, le rire… Le thème retenu cette année est celui du plaisir. Pour quelles raisons ? Parce que c’est l’un des éléments fondamentaux de notre rapport à l’art : le plaisir que nous ressentons, en tant que spectateurs, à observer des objets et des images, celui qu’éprouvent les artistes à les produire. De plus, quelles que soient les époques, l’iconographie mettant en scène les plaisirs sensoriels est extrêmement riche. Les historiens de l’art s’attachent ainsi depuis toujours à leur interprétation, en s’intéressant à la figuration des émotions et aux gestes qui leur sont associés. Cette thématique des cinq sens que sont la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût nous amènera à aborder des questionnements de tous ordres, esthétique, social, politique, sans oublier ceux que soulèvent les études de genre contemporaines, sur les regards masculin et féminin. Et pour un tel propos, quel lieu plus approprié que le château de Fontainebleau, dont les jardins, les décors, le mobilier, l’architecture, sont l’incarnation même des…
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