Autrice du dernier rapport Tefaf, Kejia Wu a vécu de l’intérieur l’éclosion du second marché de l’art le plus important du globe, et dévoile son analyse d’un monde qui nous est parfois lointain.
Elle est précise, concise, efficace, vive. Petite femme au regard juvénile, c’est clairement elle qui mène la danse. Cela ne l’empêche nullement d’être bienveillante, d’expliquer, de prendre le temps de restituer le fruit d’années de recherche et d’analyses… Ayant grandi à Pékin, Kejia Wu commence par travailler durant une décennie au développement de projets culturels dans la capitale chinoise. Elle y fondera notamment le premier centre d’art contemporain ; c’était avant le 798 Art District, avant l’UCCA. Il sera malheureusement détruit quelque temps plus tard. Après un MBA à Yale, elle choisit de s’installer à New York, où elle va dans un premier temps rejoindre le bureau du PDG de Sotheby’s pour ses projets spéciaux en lien avec l’Asie. Depuis 2015, elle enseigne au Sotheby’s Institute. C’est elle qui a conçu et réalisé l’édition 2019 du rapport Tefaf dédié cette année au marché de l’art chinois. Une synthèse au format particulier qui ne manque pas d’intérêt. Comment ce rapport est-il né? C’est Patrick van Maris van Dijk, le PDG de la Tefaf, qui m’a approchée en me soumettant l’idée de réaliser une étude dédiée au marché de l’art chinois. Je ne pouvais qu’approuver l’idée. Il m’a en revanche paru clair que, vu sa «jeunesse», il était capital de s’attarder sur l’histoire de celui-ci…
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