La guerre commerciale entre les États-Unis et le reste du monde ne semble pas près de s’achever. Au contraire, des droits de douane de 15 % commencent à s’appliquer au marché de l’art et notamment aux antiquités chinoises.
Les œuvres d’art ont longtemps été exemptées de toute forme d’imposition à l’importation, ces fameux droits de douane; ou tariffs en anglais qui préoccupent la moitié de la planète aujourd’hui. Il y a une raison toute naturelle à cela : en tant que société, comme en tant qu’individu, on s’enrichit de l’accès aux pratiques d’ailleurs. Un «protectionnisme artistique» ne fait pas sens économiquement parlant et n’a pas d’intérêt, sauf à dire que l’art américain serait «meilleur» que l’art chinois… Certains avocats comme Peter Tompa, qui fait du lobbying pour le marché de l’art, vont même jusqu’à affirmer qu’une telle taxation serait tout simplement illégale, les œuvres d’art étant, selon lui, par leur statut, duty free . Il n’empêche, l’administration de Donald Trump a récemment fait fi de décennies de pratiques fiscales pour ajouter quelques lignes à la dernière liste de produits touchés par ces fameux droits, effective le 1 er septembre dernier. Réfléchissons d’abord à l’intérêt d’une telle mesure. Contrairement à des biens manufacturés, pour lesquels Trump peut vouloir réintégrer une partie de la production sur le sol américain, une antiquité chinoise est une antiquité…
com.dsi.gazette.Article : 10061
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