Vente le
04 mai 2019 - 14:30 (CEST) -
26, rue du Château - 29200 Brest
Un concert des meilleurs ténors de la peinture inspirée par la Bretagne était organisé à Brest, avec, en vedettes, Denis, Bernard, Miller, Moret et même un certain Buffet.
Maurice Denis (1870-1943), Pardon du Folgoët au Calvaire, huile sur toile, 1921. Adjugé : 73 200 €
Maurice Denis (1870-1943), Pardon du Folgoët au Calvaire, huile sur toile, 1921. Adjugé : 73 200 €
Vainqueur toutes catégories : Henry Moret, qui avait peint en 1900 ces Vallons au printemps (voir Gazette n° 16, page 76). D’une palette éclatante de vert et de rose tendre, la composition de ce peintre fort prisé multipliait par deux son estimation haute avec 213 500 €. Gageons qu’un passage par la collection Durand-Ruel n’était pas non plus étrangère à ce beau succès. Du même artiste, un Gros temps à Doélan ne pouvait que séduire, attirant 164 700 €, alors que ses Pêcheurs, côtes de Bretagne, de 1905, ramenait 67 100 € dans leurs filets. L’Américain Richard Edward Miller a obtenu une bourse pour l’académie Julian, à Paris, en 1898, traitant ses sujets dans un style impressionniste ; en témoigne une Rêverie des environs de 1918, dont la sensualité suscitait 122 000 €. De Miller également, Le Bassin en été s’échangeait contre 61 000 €. Autre grand interprète de l’âme bretonne : Maurice Denis ; avec le Pardon du Folgoët au calvaire, une toile datée de 1921 (voir Gazette n° 16, page 24) qui pouvait prétendre à 73 200 €. À sa suite, Gustave Loiseau, chroniqueur de la vie de Pont-Aven, à travers Le Vieux Moulin sur l’Aven ou Le Moulin Simonou de 1927-1928, exposé au musée du célèbre village de peintres en 2001 : il était à vous contre 35 990 €. Le talonnait avec 35 380 € Paul Sérusier, qui signait une Marie Madeleine des environs de 1903, référencée dans l’ouvrage Paul Sérusier, catalogue raisonné volume 1, par Marcel Guicheteau (n° 166). Émile Bernard n’était pas oublié avec une Nature morte aux pommes (vers 1888), vendue pour 21 960 €. Dans cette thématique, c’est Bernard Buffet qui décrochait la première place, avec les 75 640 € de sa Nature morte au panier de poires ou Le Panier de fruits, de 1957. À noter aussi à ce chapitre : les 39 040 € récoltés par Les Pivoines de Lé Phô.
Richard Edward Miller (1875-1943) rêve de Paris dans sa ville de Saint-Louis (Missouri) jusqu’à ce jour de 1898, où il se fixe dans la capitale. Il y fait la connaissance de son compatriote Frederick Frieseke (1874-1939), avec lequel il élabore des toiles où se lit l’influence de Claude Monet. Ils appartiennent au groupe des «givernistes», développant un «impressionisme nord-américain». Le modèle de Rêverie (92 x 73 cm) n’est autre que l’épouse du peintre, Harriette Adams, elle-même artiste. L’huile sur toile, datée vers 1918, a été adjugée 122 000 €.Henry Moret (1856-1913), n’a cessé d’arpenter les îles et les côtes de la Bretagne, et en particulier le littoral rocheux du Finistère. C’est là qu’il peint Gros temps à Doélan, une toile (73 x 92 cm) qui porte son cachet de la signature. On peut y détailler les rochers qui environnent ce petit port de pêche, où il s’installera ; un village situé non loin du Pouldu, célèbre rendez-vous des artistes des années 1890, où Moret rencontre Gauguin à l’auberge de Marie Henry. Accompagné d’un certificat de Jean-Yves Rolland, le paysage marin, et animé de promeneurs, fusait à 164 700 €.L’œuvre d’André Jolly (1882-1969) a été présentée au musée de Pont-Aven de mars à juin 2005. Sous le numéro 34, on pouvait découvrir cette toile hivernale, qui s’intitule Neige au Suler, datant des alentours de 1914. Elle prend pour thème les rangées de grands pins qui bordent le Suler, en Loctudy, par une journée neigeuse. Le peintre mêle dans cette composition des courants divers, tels le post-impressionniste, le synthétisme, le cloisonnisme, voire le pointillisme. Pour ce remarquable paysage de neige un thème qui a toujours fasciné Jolly , il fallait avoir prévu 13 664 €.Richard Edward Miller (1875-1943) rêve de Paris dans sa ville de Saint-Louis (Missouri) jusqu’à ce jour de 1898, où il se fixe dans la capitale. Il y fait la connaissance de son compatriote Frederick Frieseke (1874-1939), avec lequel il élabore des toiles où se lit l’influence de Claude Monet. Ils appartiennent au groupe des «givernistes», développant un «impressionisme nord-américain». Le modèle de Rêverie (92 x 73 cm) n’est autre que l’épouse du peintre, Harriette Adams, elle-même artiste. L’huile sur toile, datée vers 1918, a été adjugée 122 000 €.
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