Gazette Drouot logo print

Speedy Graphito, le brassage permanent

Publié le , par Stéphanie Pioda

En quarante ans de carrière, ce boulimique de travail n’a cessé de se renouveler et de brouiller les pistes, toujours avec humour, joie et poésie. C’est ce que reflète son atelier des Lilas, en banlieue nord de Paris.

L’atelier de Speedy Graphito, aux portes de Paris. Photo Émilie Sajot Speedy Graphito, le brassage permanent
L’atelier de Speedy Graphito, aux portes de Paris.
Photo Émilie Sajot
Son image de street artiste lui colle à la peau. Sans être complètement fausse puisqu’il a commencé dans la rue par des pochoirs en 1983, et enchaîné les fresques partout dans le monde, elle n’est que très partielle. Car lorsqu’on pénètre dans l’atelier des Lilas, au nord de Paris, où Speedy Graphito s’est installé en 2007 – à deux pas de ceux de JonOne , l’Atlas, Tanc et Psyckoze –, on découvre qu’il s’agit bien de celui d’un peintre au sens traditionnel, avec pinceaux, peintures acryliques et toile posée sur un chevalet. Et sur la silhouette-signature qu’il appose sur quelques catalogues et murs de galeries, il s’affiche visage de trois  quarts, la houppette à la Tintin bien dressée et le pinceau à la main. «Ma culture n’est pas le graffiti américain mais le Louvre  !», revendique-t-il. C’est en effet Le Radeau de la Méduse de Géricault et l’art de son temps qui lui ont donné envie de peindre  : «Mes premières peintures étaient des reproductions de tableaux de maîtres modernes et, grâce à cet exercice, j’ai appris à comprendre ce qui les a amenés à réaliser telle ou telle toile, et à ressentir leurs émotions. Des bombes aérosols, posées…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous