L’horizon de plages méditerranéennes et des falaises normandes peuplées de vacanciers fantomatiques, telles sont les ambiances qu’il laisse filtrer dans ses œuvres et son atelier, aux couleurs de sa palette.
Depuis 2001, les murs de son atelier, au cœur de Lyon, transpirent de ses bleus horizon, de ses jaunes sableux, de ses verts pastel, de ses transparences laiteuses où règnent en apesanteur des mondes flottants. On devine une attache sentimentale à ce lieu pas si spacieux, un brin vétuste mais ordonné, où s’entassent avec soin des piles de tableaux remplis de ses personnages imaginaires et translucides. Marc Desgrandchamps désigne avec une certaine humilité un mur nu éclairé aux néons, surchargé d’aplats, de coulures et d’éclaboussures : « C’est un peu la version abstraite de mes tableaux. Ça ne signifie pas que le geste est violent. Au contraire, c’est le trop-plein de peinture qui s’écoule sur le mur, car je ne veux pas retenir la main. Cela dit, les coulures ont quasiment disparu de mes derniers travaux. » Ses paysages de littoral méditerranéen trahissent une lisibilité plus accrue, plus construite, au même titre que l’atemporalité de ses vacanciers, toujours plus monolithiques.
« Je ne pratique pas une peinture d’engagement ou de dénonciation, souligne-t-il, et n’ai pas de vision surplombante du monde. Mais, comme pour tout individu sensible aux problèmes d’environnement, il y a un écho de cela dans mes tableaux. »
Son évolution…
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