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Robert Tibbles, collectionneur dénicheur

Publié le , par Stéphanie Pioda

Après trente ans d’intense quête pour constituer un ensemble cohérent de trois cents pièces, cet Anglais tourne une page, celle des Young British Artists, dont il a acheté les œuvres au tout début, lorsque les prix étaient très bas.

Robert Tibbles devant Full de Michael Craig-Martin © Phillips Robert Tibbles, collectionneur dénicheur
Robert Tibbles devant Full de Michael Craig-Martin
© Phillips
Comment avez-vous découvert la génération des Young British Artists  ? En 1989, le marchand d’art Karsten Schubert a attiré mon attention sur un nouvel artiste qu’il représentait, Damien Hirst, et sur les quatre armoires à pharmacie qu’il possédait. Il me les a décrites et je les ai immédiatement trouvées intéressantes. C’était une sorte d’objet à la Duchamp, d’une certaine façon, parce que ce que Damien modifie est le regard que l’on pose sur des objets ordinaires. Karsten m’a alors montré une image de Bodies , que j’ai immédiatement adorée. L’œuvre venait directement de l’exposition de fin de diplôme de Damien, et je l’ai achetée 600  livres sterling. Il est d’ailleurs venu l’installer dans mon appartement avec l’un de ses amis, et je me rappelle l’avoir entendu dire en allant dans la cuisine  : «Plus haut que ça Charles, plus haut encore  !» Qu’est-ce qui vous a séduit chez ces artistes ? J’étais porté par un désir profond d’acheter des œuvres d’art et avais une attirance pour ce qui était abstrait. Je n’ai pas abordé les Damien Hirst, Michael Craig-Martin, Gary Hume,…
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