Après trente ans d’activité à Paris, cette fondation privée s’ouvre sur l’Afrique contemporaine et déploie des projets nomades dans un dialogue avec ses propres collections. Entretien avec Christiane Falgayrettes-Leveau, sa présidente.
Quel est le devenir de la Fondation Dapper ? Comme vous le savez, nous avons fermé le lieu d’exposition rue Paul-Valéry à Paris, fin juin, pour des raisons principalement économiques. Le bâtiment de 2 000 mètres carrés était très lourd à assumer pour une structure privée : les normes évoluent sans cesse, et il fallait l’entretenir et programmer des activités diversifiées entre les expositions, la librairie et une salle de spectacles pouvant accueillir 190 personnes. La seconde raison est qu’au bout de trente ans on finit par tourner en rond. Nous souhaitions donner une nouvelle dynamique à la Fondation, créée en 1983, qui se doit d’être une institution novatrice, tournée vers de nouveaux projets. Lorsque mon mari, Michel Leveau, était encore là, nous nous posions déjà ces questions de renouvellement et d’une présence plus forte en Afrique. Elles se sont imposées aujourd’hui. Je suis triste de fermer le lieu mais ne suis pas dans la nostalgie, car je maintiens cet engagement qui m’a animée pendant trente ans. De quelle manière réorientez-vous les actions de la Fondation ? Sur l’île de Gorée, et en partenariat avec…
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