À Pantin, l’artiste des signes et de la « forme informe » explore inlassablement les méandres de son œuvre. Poursuivant la même démarche intellectuelle depuis ses débuts, il s’attaque à la ronde bosse, sans abandonner la peinture.
Loïc Le Groumellec n’aime pas que l’on parle de lui. Et pourtant, dans son atelier pantinois, ce grand bavard né en 1957 à Vannes entame une discussion nourrie de références livresques, teintée de provocations verbales. «Je me considère comme un réactionnaire misanthrope déprimé par le monde, mais ouvert, dit-il, entre cynisme et humour. Il y a seize ans, j’ai acheté cet espace de 200 mètres carrés qui faisait partie d’une usine, dont j’appréciais l’ambiance ouvrière. Aujourd’hui, j’ai envie d’en partir car ce lieu est envahi d’insupportables bobos mécontents. En fait, depuis mon arrivée à Paris au début des années 1980, j’ai déménagé trente fois ! Et de ces trente ateliers, je n’ai rien gardé.» L’espace révèle son goût pour l’ordonnancement esthétique. Dans un coin, quelques laques brillantes au chromatisme terreux voisinent avec des «Chapelles/Reposoirs», sortes d’autels en ramures de prunellier dans lesquels sont placés de petits tableaux («Écritures»). À l’opposé, des toiles de tous formats côtoient des pierres alignées sur une table, d’étonnantes sculptures blanches et une échelle…
com.dsi.gazette.Article : 26348
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.