Gazette Drouot logo print

Les Trente Glorieuses de l’art belge

Publié le , par Annick Colonna-Césari

La peinture abstraite belge a connu un âge d’or dans l’après-guerre, qui a pris fin avec la régionalisation du pays. La Patinoire royale, à Bruxelles, en dresse un panorama, dans l’espoir de replacer sur le marché les plus méconnus de ses artistes.

Vue intérieure de la Patinoire.  Les Trente Glorieuses de l’art belge
Vue intérieure de la Patinoire. 
Photo la Patinoire royale
Depuis son ouverture en 2015, la galerie Valérie Bach enchaîne à Bruxelles des événements d’ambition muséale, à la hauteur du lieu d’exception dans lequel elle est installée  : l’ancienne Patinoire royale, dont elle porte le nom. Sous la vaste nef, alternent solo shows et expositions thématiques, telles celles consacrées à la figuration narrative ou à l’art cinétique. «Painting Belgium», à l’affiche actuellement, s’inscrit dans cette veine. Elle propose un panorama de la peinture abstraite belge d’après-guerre, en écho à «Sculpting Belgium», qui s’était tenue ici même en  2017. Dans les deux cas, Constantin Chariot, directeur associé de la galerie, a exploré les Trente Glorieuses, ces années 1945-1975 porteuses d’espoir, durant lesquelles la création belge a connu l’effervescence. «Mais cet âge d’or a pris fin durant la décennie 1970, lorsque le pays s’est scindé en régions, explique-t-il. La machine à promouvoir l’art belge a volé en éclats. En moins de dix ans, les artistes belges ont disparu pour devenir Wallons, Flamands ou Bruxellois. Galeristes et institutions se sont recroquevillés dans leurs coquilles communautaires. Et les commandes publiques se sont taries.» Conséquence, si certains créateurs…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous