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Les galeristes italiens se sentent mal aimés par l’Etat

Publié le , par Olivier Tosseri

De l’autre côté des Alpes, une bureaucratie et un régime fiscal pénalisent les marchands d’art moderne et contemporain. Mais ils dénoncent surtout un préjugé négatif de la classe politique, qui les considère comme un secteur de niche pour l’élite sans reconnaître leur rôle culturel primordial.

La foire Artissima à Turin, en 2022. PHOTO PEROTTINO - PIVA - PEIRONE / ARTISSIMA... Les galeristes italiens se sentent mal aimés par l’Etat
La foire Artissima à Turin, en 2022. PHOTO PEROTTINO - PIVA - PEIRONE / ARTISSIMA
L’Italie s’enorgueillit d’être la «patrie de l’art». C’est pourtant un honneur qu’elle ne peut revendiquer lorsqu’il s’agit du marché global de l’art. Alors que la France en représente 7  %, la Péninsule n’atteint pas 1  %. Une marginalité qui s’explique notamment par la taille des galeries transalpines, souvent petites ou moyennes, pouvant difficilement rivaliser sur la scène internationale. La pandémie de Covid-19 s’est abattue sur un écosystème qui était déjà grippé. Un tiers des galeries affichaient des comptes dans le rouge. Une diminution de leurs revenus, mais surtout de leur nombre, qui a chuté de 36  % au cours de la dernière décennie pour s’établir à 1  667. L’irruption du coronavirus constituait ainsi une menace mortelle. Bon nombre de ces enseignes réalisaient l’essentiel de leur chiffre d’affaires lors des foires et accusaient un criant retard dans l’usage des nouvelles technologies. Selon une étude de l’Associazione nazionale gallerie d’arte moderna e contemporanea (ANGAMC), la survie de 45  % des galeries italiennes est précaire. 40  % d’entre elles ont enregistré une contraction de plus de 70  % de leur chiffre d’affaires en 2020-2021 tandis que…
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