Avec la commande du musée du Louvre pour une installation pérenne, L’Onde du Midi, l’artiste vénézuélien élargit encore sa notoriété. Et prouve que l’art en mouvement n’a pas fini de nous surprendre.
Elias Crespin a le triomphe modeste. Il n’en revient toujours pas d’être dans ce qu’il appelle «le musée des musées». «Même dans mes rêves les plus fous, dit-il, je n’osais l’imaginer. À mon arrivée à Paris, il y a douze ans, je rêvais d’être exposé à la galerie Denise René, cette adresse historique et pionnière de l’art cinétique. Et c’était déjà beaucoup !» Huit ans après notre première visite à Ivry-sur-Seine , on retrouve son atelier, contigu à celui de son ami l’artiste Miguel Chevalier, où des collaborateurs s’agitent à visser, percer, relier des fils à de petits moteurs. «L’équipe varie en fonction des projets et des périodes, précise-t-il. Aujourd’hui, si Claire, mon assistante, n’est pas là, il y a Carlotta la physicienne, les artistes Sergio, Gustavo et Guillermo, mais aussi Hugo, chercheur. Tous m’aident à la production et à la lourde logistique de mes expositions». Des jeunes en grande partie latino-américains, aux mains et cerveaux habiles et qui, dans une ambiance sympathique, travaillent avec Elias Crespin pour que la magie de ses créations, entre fantasmes chorégraphiques suspendus et géométries ondulatoires, opère. Sous l’œil enjoué de sa grand-mère Gertrud Goldschmidt – aka Gego (1912-1994) –, artiste cinétique…
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