Gazette Drouot logo print

Les Chevalier, une dynastie de marchands de tapis et tapisserie qui tisse des histoires

Publié le , par Claire Papon
Vente le 10 octobre 2023 - 14:30 (CEST) - Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 75009
Depuis plus d’un siècle, la dynastie familiale des Chevaliers œuvre dans le domaine de la tapisserie et du tapis. Expertise, édition, vente de textiles anciens, modernes et contemporains. L’heure est venue de se séparer d’une partie de sa collection.
Attribuée à Bruxelles, premier tiers du XVIe siècle, Mille-fleurs ornée de l’allégorie... Les Chevalier, une dynastie de marchands de tapis et tapisserie qui tisse des histoires
Attribuée à Bruxelles, premier tiers du XVIe siècle, Mille-fleurs ornée de l’allégorie de la Charité, 237 x 175 cm.
Estimation 120 000/200 000 €
 
Faire tapisserie» : se dit d’une personne qui reste seule, assiste à une réunion sans y participer. S’il est une expression qui peut paraître paradoxale, c’est bien celle-là. Selon le spécialiste Dario Boccara, «l’exécution de la tapisserie fait apparaître l’esprit d’équipe et l’interdépendance des artistes et des artisans, chacun voyant sa part de travail assujettie à celle de l’autre, comme le sont les bâtisseurs pour les cathédrales gothiques». Peintres, cartonniers, teinturiers, lissiers se succèdent ou se croisent pour réaliser ces murailles de laine. Chez les Chevalier, c’est une affaire de famille. Amélie-Margot Chevalier n’hésite pas à parler de tribu  ! La jeune femme sait de quoi elle parle, qui représente brillamment, avec sa sœur Céline et son frère Alexandre, la quatrième génération. L’aventure commence en 1917 avec Camille Chevalier. Amputé du bras droit durant la Grande Guerre, il reprend son emploi de vendeur au rayon tapis du Bon Marché mais se rend compte rapidement qu’il ne pourra pas y faire carrière en raison de son handicap. Il décide donc de créer sa propre affaire de vente de tapis et de tapisseries, à laquelle il adjoint bientôt des ateliers de nettoyage et de restauration. Cet homme au caractère décidé, qui a appris à écrire de la main gauche, voyage, pour le plaisir ou pour les affaires. Installé d’abord à Neuilly, il ouvre boutique ensuite rue Notre-Dame-des-Champs, dans le 6 e arrondissement, les ateliers trouvant à Courbevoie l’espace indispensable aux machines. Son fils Georges lui succède, rejoint en 1965 par les siens, Dominique et son frère jumeau Pierre. Dix ans plus tard ils reprennent les rênes de l’entreprise familiale et ouvrent, quai Voltaire, ce qui devient vite un passage obligé pour les amateurs de textiles anciens. La galerie reçoit une clientèle internationale de particuliers –  de l’Amérique du Nord et du Sud à la Chine, en passant par le Moyen-Orient  –, de conservateurs, d’architectes d’intérieur… les ateliers demeurant à Courbevoie sous la houlette de Pierre Chevalier.   Manufacture royale Aubusson, de la tenture des «Fêtes chinoises», vers 1760-1770,  La Foire chinoise , 262  x  206  cm.  Estimation  : 15  000/20  000  € Manufacture royale des Gobelins,  modèle de Charles Lebrun (1619-1690), tapisserie, «Les Enfants jardiniers» , Entrefenêtre du Printemps , 315  x  207  cm.  Estimation …
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous
mardi 10 octobre 2023 - 14:30 (CEST) - Live
Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Giquello
Lire les articles liés à la vente