Avec plus de 8 000 objets identifiés dans les collections, le Répertoire des ventes d’antiques en France au XIXe siècle s’impose comme un outil incontournable pour la recherche de provenances. Retour sur un programme colossal, porté par l’INHA et le musée du Louvre.
Et si l’histoire du marché de l’art nous permettait de mieux comprendre les collections actuelles et de déjouer les faux ? Telle est l’intuition fondamentale de ce projet de recherche qui associe le musée du Louvre et l’INHA. Ces institutions mettent en commun leurs compétences au service d’une véritable enquête policière : reconstituer le parcours d’objets antiques, de leurs lieux de découverte jusqu’à leur conservation actuelle, en passant par les ventes successives sous le marteau des commissaires-priseurs. Allié au numérique, ce travail minutieux offre une base de données accessible et gratuite. Un outil indispensable pour la recherche de provenances, sur le segment des Antiquités. Des Tanagras à la data C’est un tout petit objet qui a déclenché un projet aussi gigantesque, explique Néguine Mathieux. En 2003, elle est alors chargée d’études au musée du Louvre, au sein du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, et elle prépare, aux côtés de Violaine Jeammet, l’exposition consacrée aux Tanagras. En faisant des recherches sur leur pedigree, elle se rend compte que nombre de ces figurines en terre cuite, découvertes en Béotie dans les années 1870, pouvaient…
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