Depuis cinquante ans, elle s’emploie à défendre et promouvoir le nom et l’œuvre d’un des artistes les plus singuliers de l’art français. Plusieurs événements, dont une exposition et sa présence au Salon du dessin, célèbrent cet anniversaire.
Jean Dubuffet (1901-1985) est un artiste ayant produit, à partir des années 1940, plus de 10 000 œuvres, dont 3 250 peintures, de nombreux dessins, sculptures, estampes, maquettes, projets de monuments et éléments de spectacle. Négociant en vin dans une vie antérieure, ce Havrais de naissance s’est toujours considéré comme un « peintre amateur qui entendait le rester ». Parce qu’à ses débuts, il s’est inspiré de personnes « indemnes de toute culture artistique », usant de matériaux pauvres au service de techniques non académiques, Jean Dubuffet a pu être réduit à son rôle de chantre de l’art brut. Cet esprit libre a surtout réalisé une œuvre unique, pouvant être qualifiée d’art total. Un corpus souvent rythmé par des cycles, comme celui de L’Hourloupe où, entre 1962 et 1974, chaque nouvelle pièce semble naître de réflexions et d’expérimentations de la précédente. Réfractaire à « l’art culturel célébré par les musées », ce représentant de la France à la Biennale de Venise de 1984, très apprécié des Américains, a pourtant géré sa carrière de main de maître. Et créé de son vivant, en 1974, une Fondation reconnue d’utilité publique, dont le but est « d’assurer le respect de son œuvre, de maintenir groupé et accessible au public…
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