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La Cité de la langue française s’ouvre au château de Villers-Cotterêts

Publié le , par Sarah Hugounenq

Vandalisé, oublié et abandonné, le château de François Ier à Villers-Cotterêts inaugure un nouveau chapitre de son histoire. Par la volonté élyséenne, l’édifice, révélé pour la première fois au public, ambitionne, non sans défis, de porter un avenir nouveau à la cité picarde.

L’ancienne cour de l’espace du jeu de paume et son ciel lexical. © Pierre-Olivier... La Cité de la langue française s’ouvre au château de Villers-Cotterêts
L’ancienne cour de l’espace du jeu de paume et son ciel lexical. © Pierre-Olivier Deschamps Agence Vu’ – CMN
Rares témoignages de l’exubérante Renaissance, jalons dans l’histoire de l’architecture, les 23  000  m 2 du château de Villers-Cotterêts, au cœur du duché de Valois, sont restés secrets, pour ne pas dire négligés. Son prestige s’est évanoui à la Révolution française, qui l’a transformé successivement en caserne, dépôt de mendicité puis hospice de vieillards. À l’instar de l’hôtel de la Marine à Paris (voir Gazette n°  21 du 28  mai 2021, page  212), le château cotterézien est révélé et rendu au public sous les auspices du Centre des monuments nationaux et par la volonté de l’Élysée. Construit à l’emplacement d’un relais de chasse sans prétention pour sa proximité avec la « giboyeuse » forêt de Retz, où les rois chassaient depuis l’époque mérovingienne, l’édifice n’a rien d’anodin. Derrière sa façade austère se cachent les interventions des grands noms de l’architecture, de Philibert Delorme (1510-1570), premier architecte du roi Henri  II, à André Le  Nôtre, qui transformera le parc sous les ordres de Philippe d’Orléans, frère de Louis  XIV. Au premier étage du logis, la chapelle avec sa voûte en berceau et ses colonnes cannelées est la première en France à rompre avec la tradition gothique. Restitués dans leur…
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