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L’emprise croissante des grandes galeries et des giga-collectionneurs

Publié le , par Alain Quemin

Alors que, longtemps, valeurs esthétique et financière se sont mutuellement soutenues, le marché pèse aujourd’hui toujours davantage, galeries leaders et principaux collectionneurs jouant un rôle majeur dans le monde de l’art.

Vue de l’exposition Antony Gormley à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin. L’emprise croissante des grandes galeries et des giga-collectionneurs
Vue de l’exposition Antony Gormley à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin.
Photo Charles Duprat
Dans ses travaux pionniers, développés à partir des années  1960, la sociologue Raymonde Moulin a pu souligner comment la valeur de l’art se construisait à l’articulation du marché et du musée. À  l’époque, les rapports de force entre les deux pôles apparaissaient assez équilibrés, et celui non marchand, constitué des institutions et de la critique, semblait même prépondérant. Dans les années  1980, une politique très active de soutien à la création s’est matérialisée en France par l’instauration des FRAC  (fonds régionaux d’art contemporain), en  1982, et par la multiplication des institutions dédiées au contemporain ou lui ouvrant leurs portes. Les musées et autres structures d’exposition se sont trouvés  un temps  en position de force. Pourtant, depuis, les choses ont bien changé et le marché s’est largement imposé comme pôle moteur de création de la valeur. Les institutions  musées et centres d’art  se trouvent désormais reléguées au second plan et sont mises au service du marché, qu’il s’agisse des plus importants collectionneurs…
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