Gazette Drouot logo print

l’art engageant de JR

Publié le , par Sophie Bernard

Installations in situ, expositions en galerie, festivals ou musées du monde entier, comme prochainement à la Mep : les œuvres de JR sont aussi bien prisées du grand public que des collectionneurs. Retour sur le parcours atypique de cet artiste autodidacte, tout juste âgé de 35 ans.

JR chez Perrotin New York, exposition «Horizontal», 2018.   l’art engageant de JR
JR chez Perrotin New York, exposition «Horizontal», 2018.
 
© Guillaume Zicarrelli
La légende raconte que vous avez trouvé un appareil photo dans le métro à l’âge de 17 ans, événement qui a changé votre vie. Qu’y avait-il dans la tête du jeune homme que vous étiez alors ? Je ne fréquentais plus l’école. J’étais passionné par le graffiti et je passais mon temps à écrire mon nom sur les murs de Paris ou de la banlieue où je vivais. Le graffiti était pour moi une manière d’exister et de m’inscrire dans la ville. Cela m’offrait un prétexte pour explorer Paris, une excuse pour aller dans différents endroits où je n’avais aucune raison de me rendre. Cela m’a ouvert des perspectives. Que faites-vous avec cet appareil photo ? Je décide de m’en servir pour documenter mes pérégrinations nocturnes et montrer mes compères graffeurs en action sur les toits de Paris, dans les tunnels ou sur les voies de chemin de fer. L’idée était de garder une trace de nos actions éphémères. Je me souviens que ma première pellicule comptait 12 poses. Que faites-vous de ces images que vous avez choisies de faire en noir et blanc ? Je les imprime en photocopies, parce que le coût est moindre, et je les colle dans la rue. Pour qu’on les remarque, je les encadre à la bombe de peinture et j’écris au-dessus «Expo 2 Rue». Je reviens régulièrement sur les lieux «du crime» pour voir la réaction des gens. C’est une démarche spontanée. Quand…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous