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INHA : les vues d’optique remises en perspective

Publié le , par Valentin Grivet

Ancêtres des images stéréoscopiques, elles fleurirent en Europe entre 1740 et 1830. La bibliothèque de l’INHA, à Paris, conserve sept cents de ces estampes dont les effets de perspective se révèlent à travers une lentille.

Jean-Frédéric Cazenave, d’après Louis-Léopold Boilly, L’Optique. Louise-Sébastienne... INHA : les vues d’optique remises en perspective
Jean-Frédéric Cazenave, d’après Louis-Léopold Boilly, L’Optique. Louise-Sébastienne Danton et son beau-fils regardant à travers un zograscope, gravure au pointillé imprimée en couleur, vers 1794.
© Rijksmuseum
Produites par milliers, les vues d’optique connurent un succès considérable durant plus d’un siècle, principalement en France, en Angleterre, en Allemagne et en Italie. À l’œil nu, ces estampes en couleur apparaissent comme de simples images décoratives. Elles prennent toute leur dimension lorsqu’elles sont visionnées à travers la lentille d’un zograscope ou d’une boîte d’optique, qui amplifie les effets de perspective et de profondeur, en créant une impression de relief. « Les vues d’optique sont nées autour de 1730, probablement en Angleterre. À la grande époque, entre les années 1740 et 1790, quatre grands centres inondaient l’Europe de leur production  : Londres, Bassano, Augsbourg et Paris », explique Johanna Daniel, chargée d’étude et de recherche à l’INHA. Au XVIII e   siècle, les vues d’optique sont très appréciées dans les salons, où les aristocrates prennent plaisir à voyager sans bouger, contemplant des paysages de France, d’Italie, d’Allemagne, mais aussi de contrées lointaines comme l’Égypte, la Syrie, le Mexique ou la Chine. C’est aussi, à l’époque, une manière de se familiariser avec les lois de l’optique, et d’initier les plus…
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