La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art conserve un fonds exceptionnel d’environ vingt mille estampes dont l’origine remonte au célèbre couturier et grand collectionneur, Jacques Doucet, et qui ne cesse de s’enrichir.
Au cœur du Paris historique, dans le « quadrilatère Richelieu », l’Institut national d’histoire de l’art abrite un fonds d’estampes aussi précieux que discret, même si chercheurs et étudiants y sont volontiers accueillis. Constitué d’environ 20 000 œuvres, s’échelonnant du XVI e au début du XXI e siècle, il s’est particulièrement enrichi ces dernières années, notamment dans le domaine contemporain, grâce à des dons exceptionnels. En 2018, l’INHA a reçu 54 lithographies et sérigraphies signées du minimaliste américain Ellsworth Kelly (1923-2015), ensemble offert par le photographe Jack Shear, son mari et directeur de la fondation qui lui est dédiée. Takesada Matsutani (né en 1937) (voir l'article Takesada Matsutani, le dernier des Gutai de la Gazette n° 2 du 15 janvier 2021, page 168) a donné une centaine d’eaux-fortes, aquatintes et burins, apport d’autant plus appréciable que le Japonais, Parisien d’adoption, est peu représenté dans les institutions publiques françaises. En 2021, 253 estampes de Thomas Schütte (né en 1954) ont à leur tour rejoint la bibliothèque, fruit de la générosité conjointe du plasticien allemand et d’un groupe de mécènes. Suivies en 2022, par 272 autres, déposées par l’artiste d’origine hongroise Vera Molnár (née en 1927 - voir l'article Vera Molnar, entre…
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