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Hubert Duchemin, la connaissance avant tout

Publié le , par Agathe Albi-Gervy

L’expert en dessins et tableaux aime réfléchir sur l’éthique du marché, à la lumière de ses propres expériences. C’est avec la même générosité qu’il partage avec nous ses combats. Rencontre avec un militant de l’œil.

Firmin Massot (1766-1849), Portrait d’homme, huile sur toile, 44 x 36 cm, (détai... Hubert Duchemin, la connaissance avant tout
Firmin Massot (1766-1849), Portrait d’homme, huile sur toile, 44 x 36 cm, (détail).
  Pour quelles raisons communiquez-vous autant sur vos attributions et vos critiques via votre blog, quand la plupart des experts optent pour la discrétion ? Peut-être ai-je moins peur de m’exprimer face à un tableau, ce qui n’est pas évident. Au départ, je n’osais pas contredire les grands savants, mais finalement, pourquoi auraient-ils raison ? Ce qu’on appelle le connoisseurship n’est pas une science exacte. C’est à l’œuvre de parler, et elle ne s’exprime jamais aussi bien que lorsqu’elle est confrontée à d’autres. Mes moyens ne me permettant pas de constituer un stock uniquement de chefs-d’œuvre, j’ai cherché à privilégier les connaissances. En communiquant à travers mon blog et Facebook, je cherche à susciter des échanges, à engager le public dans une réflexion critique. Ces débats, je les veux informels, sans violence et surtout, argumentés.  Vous êtes également engagé dans un combat contre l’erreur sur la substance, une question importante mais demeurant opaque aux yeux du plus grand nombre… Il est en effet essentiel de rappeler que, depuis la réforme du droit des obligations en octobre 2016, la vente d’une œuvre d’art peut être déclarée nulle par la justice dans le cas où le vendeur, par exemple, s’estime trompé…
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