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Francis Delille

Publié le , par Dimitri Joannides

En quarante-cinq ans de carrière, il a édité ou coédité 1 400 estampes, multiples et céramiques. Rencontre avec un homme de l’ombre en qui tous les artistes ont fait confiance.

Francis Delille en avril 2015.  Francis Delille
Francis Delille en avril 2015.
© Pascal Vangysel
Quel a été votre premier contact avec l’univers de l’estampe ? À Lille, d’où je suis originaire, j’ai repris une petite galerie de peinture à la fin des années 1960. Un jour, j’ai présenté une sélection d’œuvres sur papier d’un de mes artistes à un grand marchand belge. Par un pur hasard, trois de mes aquarelles s’étaient glissées dans le carton à dessin. Le galeriste, qui exposait tout de même Delvaux et Magritte, n’a retenu que mes œuvres et rejeté celles de mon poulain ! Au fil des mois, il m’en a acheté près de 90 et m’a exposé. Je ne m’y attendais absolument pas ! C’est ainsi que j’ai décidé de m’occuper exclusivement de la peinture des autres. Nous étions en 1969. Par où avez-vous commencé ? Je connaissais bien le peintre Claude Manesse, qui venait d’ouvrir un petit atelier de lithographie et qui m’a tout appris des techniques de l’estampe. Grâce à lui, j’ai pu convaincre le galeriste belge de me confier les premiers essais de la guilde de l’estampe qu’il s’apprêtait à lancer. Nos trois premiers artistes étaient Léonor Fini, André Lanskoy et Serge Poliakoff . La galerie nous payait une partie en argent et une autre en épreuves signées du tirage avec interdiction de vendre avant…
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