En quarante-cinq ans de carrière, il a édité ou coédité 1 400 estampes, multiples et céramiques. Rencontre avec un homme de l’ombre en qui tous les artistes ont fait confiance.
Quel a été votre premier contact avec l’univers de l’estampe ? À Lille, d’où je suis originaire, j’ai repris une petite galerie de peinture à la fin des années 1960. Un jour, j’ai présenté une sélection d’œuvres sur papier d’un de mes artistes à un grand marchand belge. Par un pur hasard, trois de mes aquarelles s’étaient glissées dans le carton à dessin. Le galeriste, qui exposait tout de même Delvaux et Magritte, n’a retenu que mes œuvres et rejeté celles de mon poulain ! Au fil des mois, il m’en a acheté près de 90 et m’a exposé. Je ne m’y attendais absolument pas ! C’est ainsi que j’ai décidé de m’occuper exclusivement de la peinture des autres. Nous étions en 1969. Par où avez-vous commencé ? Je connaissais bien le peintre Claude Manesse, qui venait d’ouvrir un petit atelier de lithographie et qui m’a tout appris des techniques de l’estampe. Grâce à lui, j’ai pu convaincre le galeriste belge de me confier les premiers essais de la guilde de l’estampe qu’il s’apprêtait à lancer. Nos trois premiers artistes étaient Léonor Fini, André Lanskoy et Serge Poliakoff . La galerie nous payait une partie en argent et une autre en épreuves signées du tirage avec interdiction de vendre avant…
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