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Éric de Chassey, pour une histoire de l’art citoyenne

Publié le , par Sarah Hugounenq

À l’aune de ses 20 ans, l’Institut national d’histoire de l’art dresse le bilan de son action, par la voie de son directeur général. Alors que les chantiers sont nombreux, la guerre en Ukraine redéfinit les modalités d’écriture de l’histoire et les futures actions de l’institution.

Photo Jean Picon Éric de Chassey, pour une histoire de l’art citoyenne
Photo Jean Picon
Face aux mutations profondes de la société, diriez-vous que l’INHA est le même qu’il y a vingt ans ? Les trois missions définies en 2001 sur la recherche, la constitution de ressources documentaires et la diffusion de la discipline sont les bonnes missions. Les évolutions sont à la marge  : adaptation à la réforme des universités, arrivée de la Bibliothèque centrale des musées de France ou des archives de la critique d’art, en 2018, en partenariat avec Rennes. Quant à la diffusion, qui était la part négligée, elle s’est renforcée de manière importante, notamment à la faveur de l’éducation artistique et culturelle. L’histoire de l’art doit jouer un rôle citoyen. Comment les problématiques sociétales et les crises traversées récemment – débats sur le genre ou la colonisation, contestation de l’autorité scientifique dont celle du musée – influent-elles sur la recherche ? Ces thématiques étaient en germe il y a vingt ans, mais se sont généralisées comme une grille de lecture des objets. Nous y sommes très sensibles, mais il ne faut pas devenir « obéissant » ni remplacer les approches traditionnelles. J’ai lancé dès mon arrivée il y a six ans, un programme de recherche sur l’Afrique subsaharienne avec Claire Bosc-Tiessé, spécialiste de l’art éthiopien, domaine lacunaire en France. Si le discours de Ouagadougou…
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